Bébé secoué en Isère, une nounou mise en examen

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La rédaction de France-Soir
Publié le 30 novembre 2018 - 08:49
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Une mère avec son bébé à la prison des Baumettes, le 17 avril 2018 à Marseille
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© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
La nounou a été mise ene xamen pour avoir "secoué" le bébé.
© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
Une nounou a été mise en examen mercredi dans l'Isère pour avoir secoué un bébé. L'enfant a été hospitalisée et pourrait garder des séquelles à vie. L'assistante maternelle l'aurait ainsi violentée à au moins deux reprises.

Une assistante maternelle de 36 ans exerçant en Isère a été mise en examen et placé sous contrôle judiciaire mercredi 28 pour "violences volontaires sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité". Elle aurait "secoué" le bébé dont elle avait la garde.

Le vendredi précédent, la fillette âgée d'un an avait été admise à l’hôpital femme-mère-enfant de Bron après avoir fait un malaise. L'équipe médicale a constaté qu'elle présentait les signes du syndrome du bébé secoué et a donc signalé cette situation au parquet.

Les parents de l'enfant ainsi que la nounou ont donc été placés en garde à vue et interrogés. Le couple a vite été mis hors de cause mais la garde à vue de l'assistante maternelle a été prolongée. Après avoir nié les faits, elle aurait finalement reconnu les violences selon les informations du Dauphiné libéré, lesquelles ne seraient pas isolées.

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Selon les premiers éléments de l'enquête, elle aurait ainsi maltraité l'enfant à au moins deux reprises, à des âges différents. La trentenaire risque jusqu'à 20 ans de prison si une "infirmité permanente" de la victime est reconnue.Le bébé a pu sortir du service de réanimation de l'hôpital mais il faudra des examens complémentaires pour évaluer les conséquences de ces mauvais traitements.

Selon la Haute autorité de santé (HAS) "au moins 200 syndromes de bébé secoué se produiraient chaque année en France. Ce chiffre semble fortement sous-estimé car le diagnostic peut être difficile, les signes évocateurs sont encore mal connus et la maltraitance n’est pas toujours envisagée". Ces violences provoquent dans 10% à 40 % des cas la mort du nourrisson, et la plupart des survivants garderont des séquelles graves du système nerveux.

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