Bernard Squarcini, l'ex-patron du renseignement intérieur, en garde à vue
L'ancien patron du renseignement intérieur Bernard Squarcini a été placé ce lundi 26 en garde à vue par les enquêteurs de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) dans le cadre d'une instruction parisienne pour trafic d'influence, a appris l'AFP de sources proches de l'enquête. Les motifs de sa garde à vue à l'IGPN, la "police des polices", n'ont pas été précisés par ces sources.
L'ancien patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, actuelle DGSI), surnommé "le Squale", est un proche de Nicolas Sarkozy. Un autre "grand flic", l'ancien patron de la police judiciaire parisienne Christian Flaesch, a également été interpellé et placé en garde à vue lundi dans cette enquête.
L'enquête avait été ouverte à la suite d'une perquisition menée au domicile parisien de M. Squarcini et au siège de sa société en avril dans le cadre de trois autres enquêtes, dont celle sur les accusations de financement libyen de la campagne électorale de M. Sarkozy en 2007, ont expliqué des sources proches de l'enquête. M. Squarcini, 60 ans, premier patron de la DCRI (contre-espionnage), a été longtemps considéré comme un as du renseignement. Mais sa réputation a été écornée par des accusations de "cabinet noir", qu'il a réfutées.
Surnommé également "Squarc" dans la police, ce fils de policier, petit-fils de berger corse, avait auparavant été nommé patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST) en juin 2007, après avoir été numéro 2 des Renseignements généraux (RG).
Aux RG, M. Squarcini était reconnu comme le spécialiste incontesté du terrorisme, qu'il soit basque, islamiste ou corse. Il avait été écarté de ses fonctions à la DCRI en mai 2012, après l'arrivée de la gauche au pouvoir. Deux ans plus tard, en avril 2014, il a été condamné à 8.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris, qui l'avait reconnu coupable d'avoir réquisitionné illégalement les factures téléphoniques détaillées ("fadettes") d'un journaliste du Monde.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.