Bertrand Cantat toujours violent envers ses compagnes selon un ancien de Noir Désir
Un ancien membre du groupe Noir Désir, qui a préféré garder l'anonymat, a révélé mercredi 29 dans les colonnes du journal Le Point que Bertrand Cantat avait déjà été violent avec ses compagnes, bien avant de tuer Marie Trintignant.
En 2003 il avait frappé à 19 reprises l'actrice qui avait succombé à ses blessures quelques jours après. Bertrand Cantat a par la suite été condamné à huit ans de prison pour le meurtre de sa compagne.
Durant toute l'affaire, son ex-femme Kristina Rady l'a défendu en assurant qu'il n'avait jamais été violent auparavant, "ni sur (elle) ni sur une autre". Mais selon l'ancien membre du groupe interrogé, la vérité est tout autre. Il l'a d'ailleurs décrit comme "un vrai pervers narcissique. Il est très charismatique. Quand il entre dans une pièce, il absorbe toute l'énergie. Après, il vous tient".
"Kristina m'a vu et elle m'a demandé, à moi et aux autres membres du groupe, de cacher ce que l'on savait. Elle ne voulait pas que ses enfants sachent que leur père était un homme violent", a-t-il expliqué avant d'ajouter "je savais qu'il avait frappé la femme avec qui il était avant Kristina. Je savais qu'il avait tenté d'étrangler sa petite amie en 1989".
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Kristina Rady, qui a soutenu le chanteur jusqu'à son dernier souffle, aurait semble-t-il elle aussi été la victime des coups du leader de Noir Désir. "Je savais qu'il avait Kristina. Mais ce jour-là, nous avons tous décidé de mentir. Nous étions sous son emprise. Et nous pensions qu'il se soignerait", a affirmé cette source.
Le Point s'est d'ailleurs procuré des messages vocaux et des écrits alarmants qui venaient de la femme, qui s'est donné la mort en 2010 à son domicile, alors que Bertrand Cantat était présent. Une bande audio de plus de sept minutes ainsi que des textos envoyés à ses parents dévoileraient que la femme était terrorisée et se sentait en danger face à ce compagnon, avec qui elle s'était remise après sa sortie de prison.
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Une ancienne voisine de la Hongroise a d'ailleurs elle aussi témoigné et révélé que Kristina Rady lui confiait parfois ses enfants "pour les protéger". "Je n'ai aucun doute là dessus. Elle avait peur que son mari ne vienne la chercher violement. Kristina semblait être à la fois sous emprise, amoureuse, tiraillée, perdue".
La personnalité de Bertrand Cantat, adulé et détesté, n'a pas fini d'interroger et d'être l'objet de révélations.
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