Besançon : jugé pour avoir torturé à mort un brocanteur, il risque la prison à perpétuité
Un homme suspecté de torture ou acte de barbarie en réunion et de vol avec violence ayant entrainé la mort est jugé à partir de ce mardi 19 par la cour d'assises du Doubs, à Besançon. Les faits remontent à 2013, lorsqu'un brocanteur de 63 ans a été découvert mort à son domicile.
L'homme était nu et l'enquête a révélé qu'il avait été battu et torturé: son corps présentait en effet plus d'une quinzaine de fractures, aucune n'était mortelle. Aussi, son talon d'Achille avait été sectionné et ses bras et ses jambes étaient couverts de plaies visiblement causées par un objet pointu, un tournevis ou une perceuse, selon Libération.
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Le brocanteur qui vivait dans un hangar aménagé dans une zone industrielle est mort d'une crise cardiaque causée par les nombreuses violences dont il a été victime selon les spécialistes.
Il a été établi qu'Ali Kaabouche, qui est jugé ce mardi, n'a pas agi seul. Mais ses deux potentiels complices n'ont jamais été identifiés. Les malfaiteurs voulaient voler 50.000 euros appartenant à la victime. Avant ce meurtre, le suspect avait d'ailleurs expliqué à des proches son intention de voler "un vieux".
Cependant, Ali Kaabouche nie les faits. "Oui, je suis violent. Quand on vient me chercher, je me laisse pas faire et j'ai une sale manière de parler", a-t-il concédé à la cour après l'évocation de ses antécédents judiciaires. Trafic de stupéfiants, violences... l'homme a déjà été condamné plus d'une dizaine de fois par le passé.
Le procès se déroule jusqu'à jeudi 21. Le suspect qui clame son innocence risque la prison à perpétuité.
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