Capture d'Abdeslam : entre coup de fil et trahison, les dessous de son arrestation
C'est grâce à un coup de téléphone que Salah Abdeslam a pu être débusqué. Arrêté vendredi 18 à Molenbeek (Bruxelles) après une cavale de quatre mois, le suspect-clé des attentats de Paris a pu être appréhendé par les forces de l'ordre en commettant une imprudence qui lui a été fatale. Après avoir pris la fuite mardi, suite à une perquisition d'un appartement de Forest à Bruxelles, Salah Abdeslam (qui n'était pas visé par l'opération à ce moment précis) aurait appelé un ami d'enfance quelques heures plus tard pour l'aider à trouver un nouveau point de chute. Mais rapidement, les policiers ont reçu un appel de la personne en question leur expliquant avoir été contacté par le terroriste présumé qui cherchait une cachette.
C'est alors qu'a commencé un important travail de localisation puis de surveillance pour identifier cette nouvelle cachette. Après avoir étudié tous les numéros de téléphone joints pas la ligne utilisée par Salah Abdeslam, les enquêteurs ont alors réussi à localiser le logement rue des Quatre-Vents à Molenbeek, là où le fugitif a été interpellé.
Visé par un mandat d'arrêt européen et inculpé depuis par la justice belge pour "meurtres terroristes" et "participation aux activités d'un groupe terroriste", Salah Abdeslam, qui a reconnu avoir été présent lors des attentats de Paris, a refusé son extradition vers la France, selon son avocat Sven Mary. "La remise à la France est suspendue car il y a une enquête à mener ici en Belgique", a-t-il déclaré précisant que son client comparaîtra mercredi 23 à la Chambre du conseil.
D'après les dernières informations recueillies, il semblerait que le fugitif devait initialement se faire exploser au stade de France le 13 novembre dernier, là où trois autres terroristes avaient activé leur ceinture explosive. Lors de son interrogatoire, il aurait ainsi expliqué pourquoi il n'est pas passé à l'acte ce soir-là. Concernant son état de santé, Salah Abdeslam est "alité" suite à sa blessure à la jambe et se porte "comme quelqu'un qui s'est caché pendant 130 jours, qui a été pourchassé".
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