Charente : la sexagénaire avait tué son mari à coups de déambulateur
Pour les jurés de la cour d'assises de Charente, il ne faisait pas de doute que Danièle Louis, 66 ans, était coupable du meurtre de son mari. Vendredi 8 au soir, la sexagénaire a été condamnée à vingt ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son mari qu'elle avait frappé avec un balai et un déambulateur.
La Charente Libre, qui révèle l'information, précise que l'avocat général avec réclamé trente années de réclusion, le verdict a donc été plus clément. De son côté, le fils de la prévenue, âgé de 40 ans, a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour non-empêchement de crime.
Les faits avaient eu lieu à Saint-Genis-d’Hiersac (Charente) en décembre 2015. Christian Gonda, diminué par un AVC, était régulièrement battu par Danièle Louis, son épouse. Quelques mois avant le drame, il avait d'ailleurs porté plainte pour "violences conjugales".
Les époux, tous les deux originaires de Belgique, faisaient régulièrement parler d'eux dans la commune de Charente pour des disputes et des violences conjugales.
Le 16 décembre 20415, ce sont les coups, qu'il reçoit depuis quatre jours sans discontinuer, qui vont avoir raison de Christian Gonda. Car en effet, l’avocat général a rappelé que même si son épouse s’était acharnée à l'étrangler avec un lacet, la mort avait été causée par une accumulation de coups ayant provoqué une importante perte de sang. Tout cela en présence de leur fils, qui n'a jamais porté assistance à son beau-père, ni même appelé les secours. "Il n’a jamais entrepris la moindre démarche pour protéger son beau-père. Quand il a entendu ses plaintes, il n’a pas réagi", se contentant de nettoyer la mare de sang pour recevoir les voisins à l’apéritif, sans appeler les pompiers.
Danièle Louis avait tenté de maquiller son meurtre en accident, expliquant aux ambulanciers que son mari avait fait une série de violentes chutes qui l'avait tué, trois heures après les faits.
"On lui reproche le pire, mais elle a aussi connu le pire, depuis l'AVC de l'homme qu'elle aimait, qui e marchait plus, qui ne parlait plus", a expliqué l'avocate de Danièle Louis. "Je voulais abréger ses souffrances. Je voulais qu'il meure", a déclaré la prévenue.
"Elle n'a pas voulu abréger ses souffrances à lui, elle a voulu se débarrasser d'un fardeau", a riposté l'avocat général.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.