Commissariat du 18e : l'assaillant identifié comme Tarek Belgacem par des proches

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 08 janvier 2016 - 20:33
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Des policiers, un chien et un robot démineur autour du corps de l'assaillant du commissariat de Paris.
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Des proches de Tarek Belgacem disent l'avoir identifié comme l'assaillant du commissariat du 18e arrondissement
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L'homme qui a été tué jeudi en attaquant un commissariat parisien pourrait s'appeler Tarek Belgacem. Son identité n'a pas été confirmée officiellement mais il a été reconnu par des proches et ce nom figurait également sur un papier retrouvé sur le corps.

L'identité de l'homme tué jeudi devant un commissariat parisien était vendredi en cours d'authentification: il pourrait s'appeler Tarek Belgacem, Tunisien, comme écrit dans sa revendication djihadiste, et non Sallah Ali, Marocain, comme il l'avait déclaré quand il avait été arrêté pour vol en 2013.

Jeudi soir, les analyses des empreintes relevées sur l'homme, tué par des policiers alors qu'il forçait les barrières placées devant le commissariat de la Goutte d'Or en brandissant un hachoir de boucher, au cri de "Allah Akbar" ("Dieu est le plus grand", en arabe) ont révélé qu'il était connu des services de police.

Mis en cause en 2013 dans une affaire de vol à Sainte-Maxime (Var), ses empreintes avaient alors été prises et l'homme avait déclaré aux gendarmes s'appeler Sallah Ali. Il se présentait comme un sans domicile fixe, né en 1995 à Casablanca au Maroc.

Mais vendredi matin, le procureur de Paris François Molins s'était dit "pas du tout certain que l'identité qu'il a donnée soit réelle". "Cette identité est contredite par un papier manuscrit" trouvé sur lui, "sur lequel il y a la profession de foi musulmane, un drapeau de Daech (le groupe Etat islamique, NDLR) dessiné, et son nom, mais (...) il se dit Tunisien et pas Marocain", a affirmé François Molins sur France Inter.

Ce vendredi après-midi, i>Télé affirmait que l'homme aurait été reconnu par une cousine et qu'il s'agirait de Tarek Belgacem. Selon une source proche de l'enquête, sur le texte de revendication retrouvé sur lui était écrit: "Je suis Abou Jihad Tounsi, Tarek Belgacem (Tunis)."

"Plusieurs personnes de l'entourage de Tarek Belgacem, se présentant comme son cousin et ses parents, ont notamment reconnu sa photo", a déclaré une autre source proche de l'enquête. "Il y a donc une très forte probabilité" que ce soit lui "mais il est encore trop tôt pour parler d'identification formelle", a ajouté cette source.

Aucun des deux noms, Tarek Belgacem et Sallah Ali, n'est connu des services antiterroristes. Outre l'identification, les enquêteurs s'intéressent également à un téléphone portable trouvé en sa possession et "doté d'une puce allemande", selon le procureur de Paris.

Les attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés, ont montré que l'identification des auteurs d'attentats pouvait être ardue. Trois d'entre eux ne sont toujours pas identifiés: celui qui pourrait être le troisième homme du commando des terrasses et qui s'est fait sauter lors de l'assaut du Raid à Saint-Denis, et deux kamikazes du Stade de France retrouvés en possession de passeports syriens usurpés.

Des pièces d'identité aux noms de Saïd Kouachi et de Brahim Abdeslam, identités réelles des djihadistes impliqués, avaient été abandonnées dans des voitures lors des attentats de janvier puis de novembre.

Mais d'une manière générale, "il est demandé aux jihadistes de ne pas détenir sur eux leurs vraies pièces d'identité pour éviter, notamment si l'opération échoue, de faciliter le travail des enquêteurs", explique une source policière.

Jeudi vers 11H30, un an jour pour jour après l'attaque contre Charlie Hebdo (12 morts le 7 janvier 2015), l'homme est arrivé en courant vers les policiers en faction devant le commissariat de la Goutte d'Or, en brandissant un hachoir de boucher. Il n'a pas répondu aux injonctions de s'arrêter des policiers, qui ont alors ouvert le feu.

Cette agression "illustre très bien le caractère protéiforme de la menace terroriste aujourd'hui en France, et toute la difficulté de combattre ce type de menace", a dit le procureur de Paris.

"On peut se trouver confronté à des actes très organisés avec des logistiques", a-t-il expliqué, et "à côté de ça, des gens qui vont passer à l'acte de manière isolée, soit sur fond de déséquilibre psychique, soit tout simplement parce qu'il veulent appliquer un mot d'ordre de meurtre permanent".

 

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