Commissariat du 18e : l'identité de l'assaillant pas du tout certaine selon Molins

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 08 janvier 2016 - 11:28
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Le corps de l'assaillant du commissariat du 18eme arrondissement de Paris.
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©Anna Polonyi/New York Times/AFP
François Molins s'est dit ce vendredi "pas du tout certain" que l'identité que l'assaillant d'un commissariat du 18e arrondissement de Paris.
©Anna Polonyi/New York Times/AFP
La police croyait connaître l'identité de l'homme abattu devant un commissariat parisien jeudi 7 suite à un recoupement après une affaire de vol en 2013. Mais en réalité, elle ne correspond pas aux papiers retrouvés sur lui selon le procureur de Paris, François Molins.

Le procureur de Paris François Molins s'est dit ce vendredi "pas du tout certain" que l'identité que l'assaillant d'un commissariat du 18e arrondissement de Paris avait déclarée en 2013 lors d'une affaire de vol "soit réelle".

Dans cette affaire qui s'était déroulée à Saint-Maxime (Var), l'homme avait affirmé à la police s'appeler Sallah Ali et être né en 1995 à Casablanca. Mais "cette identité est contredite par un papier manuscrit" retrouvé sur lui "sur lequel il y a la profession de foi musulmane, un drapeau de Daech dessiné, et son nom mais dans son nom il se dit Tunisien et pas Marocain", a affirmé François Molins sur France Inter.

"Je ne suis pas du tout certain que l'identité qu'il a donnée soit réelle (...) Il n'est pas connu sous ce nom-là par les services de renseignement (...) Il va falloir travailler, déterminer l'identité, puis travailler sur un téléphone qu'on a trouvé, qui est doté d'une puce allemande", a-t-il détaillé.

Selon lui, cette attaque "présente toutes les apparences, en termes de déroulement, de la légitime défense, face à un danger grave et imminent pour les personnels du commissariat".

Elle "illustre très bien le caractère protéiforme de la menace terroriste aujourd'hui en France, et ça illustre toute la difficulté de combattre ce type de menace".

"On peut se trouver confronté à des actes très organisés avec des logistiques et des coordinations importantes" pour des "tueries de masse" comme les attentats du 13 novembre, "et à côté de ça, des gens qui vont passer de manière isolée, soit sur fond de déséquilibre psychique ou soit tout simplement parce qu'il veulent appliquer des mots d'ordre de meurtre permanents", a-t-il ajouté.

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