Complot pédophile et enlèvement d'enfants : l'ex-gendarme et la mère condamnés
Un ex-gendarme et ses complices ont été condamnés jeudi 30 à Saintes pour avoir tenté d'enlever un enfant. Membres d'un groupuscule d'activistes persuadés de l'existence de complots pédophiles et d'une justice "satanique", ils comptaient procéder au rapt de trois enfants dont la mère, atteintes de troubles délirants, avait fait appel à eux.
Cette femme avait déjà une première fois enlevé ses trois enfants à la garde de leur père entre 2008 et 2011. Les gendarmes l'avaient finalement retrouvée. Pour les garder auprès d'elle, elle n'avait pas hésité à accuser son ex-compagnon et la mère de ce-dernier de pédophilie. Mais la justice n'y a pas cru, notamment en raison des problèmes psychiatrique de l'accusatrice. Une fragilité telle qu'elle avait à l'époque été jugée irresponsable de ses actes lors du procès.
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En 2012, elle s'était alors tournée vers l'ex-gendarme et son groupe. Ceux-ci croyant dur comme fer aux complots pédophiles, ils n'ont pas été difficiles à convaincre de la nécessiter d'enlever les enfants. Le projet sera finalement déjoué et ses organisateurs -la mère, le gendarme, sa compagne et trois complices-arrêtés.
L'homme a depuis pris la fuite et est soupçonné de s'être réfugié au Venezuela avec sa compagne, condamnée à trois ans de prison. L'un de ses complices a été relaxé, un a écopé de deux ans de prison avec sursis et le dernier de 15.000 euros d'amende. La mère des trois enfants a de son côté été condamnée à deux ans de prison avec sursis avec mise à l'épreuve pendant trois ans, obligation de soins, interdiction de contacter les prévenus, ses enfants et son ex-mari ou de se rendre en Charente-Maritime.
Via une vidéo postée sur Internet, l'ex-gendarme a dénoncé "l'organisation pédocriminelle satanique qui est l'organe judiciaire" et le "procès d'inquisition du 30 août 2018".
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