Condé-sur-Sarthe : suicide d'un détenu de 22 ans, une enquête en cours

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 29 août 2016 - 19:06
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Les menottes.
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Un détenu de 22 ans a été découvert mort à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne).
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Un jeune détenu de 22 ans, en prison depuis 2012, s'est suicidé dimanche 21 août dans sa cellule à la maison d'arrêt de Condé-sur-Sarthe (Orne). Une information judiciaire a été ouverte pour tenter de comprendre les causes de son geste.

Drame à la maison d'arrêt de Condé-sur-Sarthe (Orne). Un jeune détenu de 22 ans a été retrouvé mort dimanche 21 dans sa cellule. Condamné pour avoir blessé un gendarme en octobre 2012, l'homme, qui devait être libéré en octobre prochain, s'est suicidé après avoir passé quatre années en détention. Il a été découvert en milieu de journée par un surveillant qui était venu le chercher pour sa balade quotidienne. Depuis, une information judiciaire a été ouverte pour tenter de comprendre les causes de son geste, selon le procureur de la République de la ville Hugues de Phily. Une autopsie devait être pratiquée dans les jours qui ont suivi son décès.

Selon plusieurs médias, tels que Ouest-France, le jeune homme aurait fait part à sa mère d'un certain malaise à travers une lettre. Mais pour le moment, le procureur n'a pu confirmer son existence. Au total,  le centre de détention de Condé-sur-Sarthe, près d’Argentan, héberge 600 détenus.

L'année dernière, 113 suicides ont été recensés en prison. Selon l'Institut national d'études démographiques (Ined), le suicide est sept fois plus fréquent en prison qu’en milieu libre. Concrètement, le taux de suicide est plus élevé parmi les personnes écrouées à la suite d’un meurtre (48 pour 10.000), d’un viol (27 pour 10.000) ou d’une autre agression sexuelle (24 pour 10.000). "Outre la lourdeur de la peine encourue ou prononcée, d’autres éléments contribuent à expliquer ce risque accru: l’infraction elle-même, le remords ou le sentiment d’injustice suite à la mise sous écrou, ou encore, dans le cas de crimes fortement réprouvés par les autres détenus, l’ostracisme au sein de la prison", a expliqué l'organisme.

Récemment, un autre suicide en prison, à la maison d’arrêt de Charleville-Mézières (Ardennes), a fait couler beaucoup d'encre: celui du beau-père d'Antoine Dupont, un jeune garçon retrouvé en mars dans un canal près de Béthune (Pas-de-Calais).

 

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