COP21 : heurts entre manifestants et forces de l'ordre, une centaine d'interpellations
Faute de pouvoir manifester, les militants voulaient se mobiliser autrement à l'occasion de la COP21. D'abord, une nuée de chaussures place de la République pour symboliser la marche qu'ils n'ont pas eu le droit de faire en raison de l'état d'urgence, puis une chaîne humaine à partir de 12h pour demander aux pouvoirs publics un accord ambitieux. Mais ces initiatives ont été ponctuées par des heurts entre des manifestants cagoulés et des CRS, déployés en masse, à proximité de la place.
Les échauffourées ont éclaté au moment où les CRS sont arrivés pour dissoudre dans le calme la chaîne, dont les participants se comptaient par milliers - 4.500 selon la police, plus de 10.000 selon les organisateurs - malgré l'interdiction de manifester. Des témoins évoquent des centaines de militants d'extrême gauche, venus protester contre cette interdiction de se rassembler, scandant en coeur le slogan "état d’urgence, Etat policier. On nous enlèvera pas le droit de manifester". Certains d'entre eux feraient partie de groupuscules "Anticop21".
Des photos postées sur Twitter montrent que des bougies déposées au pied de la statue de la République en l'hommage aux personnes décédées dans les attentats ont été utilisées comme des projectiles, ainsi que des chaussures déposées un peu plus tôt. En réponse, la police a répliqué avec des jets de gaz lacrymogène tandis que des centaines de manifestants pacifistes assistaient, incrédules, à la scène. Aux alentours de 15h30, la célèbre place a été évacuée, la circulation automobile bouclée. Aucun manifestant ni aucun policier n'aurait été blessé.
Lors d'une conférence de presse donnée quelques minutes plus tard, le préfet de police a déclaré qu'une centaine de personnes avaient déjà été arrêtées alors que les interpellations étaient toujours en cours. "Ce sont des petits groupes violents qui s'en sont pris aux forces de l'ordre avec des projectiles comme des "bougies, voire une boule de pétanque", a-t-il indiqué. Vers 17h le ministère a décrèté la fermeture de la station République par mesure de sécurité. Si le calme est revenu, certains manifestants demeurent encore encerclés par les forces de l'ordre tandis que d'autres se sont empressés de remettre en état le mémorial.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.