Corruption : le préfet Gardère présenté à la justice
Le préfet Alain Gardère, un haut fonctionnaire proche de la droite, a été présenté ce jeudi 21 au matin à la justice en vue d'une éventuelle mise en examen dans une enquête sur des faits présumés de corruption et de trafic d'influence, a-t-on appris de source judiciaire.
Cet ancien commissaire de 59 ans avait été placé en garde à vue mardi 19 dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 23 septembre, notamment pour abus de biens sociaux, trafic d'influence, corruption et prise illégale d'intérêts.
Il avait aussitôt été suspendu de ses fonctions à la tête du Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps), instance sous tutelle du ministère de l'Intérieur chargée notamment de l'agrément et du contrôle des agents et entreprises de sécurité privées.
Un autre policier, son directeur de cabinet au Cnaps, a aussi été déféré. Le patron d'une importante société de sécurité et de services aux aéroports et deux femmes, également interpellés mardi, ont été remis en liberté.
Selon une source proche du dossier, Alain Gardère a été entendu par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) "sur des faits liés à son activité au Cnaps et sur des faits plus anciens".
Propulsé préfet par la droite, l'ancien "grand flic" avait été nommé en mars 2011 directeur adjoint de cabinet du ministre de l'Intérieur Claude Guéant, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Il avait été envoyé à Marseille comme préfet délégué pour la sécurité quelques mois plus tard, avec notamment pour mission d'y faire cesser les règlements de comptes sanglants.
Il avait quitté ce poste peu après l'arrivée de la gauche au pouvoir, prenant en charge la sécurité des aéroports de Roissy et du Bourget jusqu'à sa nomination au Cnaps en janvier 2015.
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