Côtes-d'Armor : le petit village abritait-il un "baron de la drogue" mondial sévissant sur le darknet ?
Si Al Capone était "tombé" pour fraude fiscale, c'est une barbe qui pourrait coûter sa liberté à Gal Vallerius. Ce discret Franco-israélien de 35 ans, qui vivait dans le petit village perdu de Plusquellec (Côtes-d'Armor) est ainsi soupçonné par la justice américaine d'être un "baron de la drogue" mondial. Il aurait sévi sur le darknet, ce Web anonyme et "caché" où pullulent les trafiquants en tous genres, jusqu'à son arrestation fin août révélée mardi 26 par le Miami Herald.
L'homme se rendait pour la première aux Etats-Unis lorsque les pandores lui sont tombés dessus. En transit à Atlanta (Géorgie), il se rendait à une compétition -internationale s'il vous plaît- de barbe à Austin (Texas). Car Gal Vallerius semble très fier de sa pilosité faciale abondante, qu'il met volontiers en avant sur ses comptes de réseaux sociaux. Il y partageait aussi son goût pour les belles femmes -de préférence dénudées-, les grands crus et les grosses cylindrées.
Sauf que les agents de la puissante DEA, les stups américains, soupçonnent le gentil hipster à poils d'être l'un des plus puissants trafiquants de drogue jouant "un rôle essentiel" -ce qui reste à déterminer à ce stade- à la tête d'un des plus grands sites de vente de stupéfiants en tous genres sur le darknet, "Dream Market". Sous le pseudonyme "OxyMonster", le Franco-israélien dont le père était policier aurait posté des milliers de messages sur le site en sa qualité de "modérateur en chef".
Surtout, dans ses effets, les enquêteurs ont mis la main sur ce qu'ils cherchaient: son ordinateur. Déjà orientés vers le suspect par la surveillance des transactions en bitcoins d'OxyMonster, dont bon nombre menaient vers des portefeuilles au nom de Gal Vallerius, les policiers ont trouvé dans son portable des preuves supplémentaires. Identifiants, clé de chiffrement et même 500.000 dollars en bitcoins, les limiers américains y ont découvert des éléments accablants, selon le document d'accusation transmis au tribunal repéré par Le Monde.
Des investigations ont également été lancées côté français "en soutien des enquêteurs américains". Dans l'une des trois maisons dont Gal Vallerius est propriétaire dans les Côtes-d'Armor, 50.000 euros en espèce et de la drogue ont été saisis suite à une perquisition.
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