Crash A320 GermanWings : la seconde boîte noire a été retrouvée et semble exploitable
Plus d'une semaine après le crash de l'A320 de la GermanWings dans les Alpes, le procureur de Marseille, Brice Robin, a annoncé lors d'une conférence de presse ce jeudi que la seconde boîte noire avait été retrouvée.
La première, le CVR (Cockpit Voice Recorder) qui enregistre l'ensemble des conversations qui ont lieu dans le cockpit, avait été retrouvée le jour même du drame, mardi 24. Elle avait permis de découvrir que l'avion a été certainement crashé par son copilote suicidaire, Andreas Lubitz.
La seconde boîte noire, qui enregistre les données techniques de l'avion, devrait apporter quelques précisions, à supposer qu'elle fonctionne encore. Mais selon Brice Robin, son "état général laisse espérer une possibilité d'exploitation". Elle devrait alors informer les enquêteurs sur des données telles que l'altitude ou la vitesse de l'avion, mais surtout sur "l'action des pilotes sur les commandes" ou le "mode de pilotage". Cela permettrait de découvrir si Andreas Lubitz a crashé l'avion lui-même ou en pilotage automatique. Mais le procureur se dit "quasiment certain" que le copilote a dû agir jusqu'au dernier moment sur les commandes "pour éviter l'alarme de survitesse", et était donc "vivant et conscient".
L'enregistreur de vol n'a été découvert que ce jeudi matin car il était "enfoui" et "de la même couleur que la roche" car noirci par les flammes. C'est un membre féminin du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) qui l'a retrouvé, à un endroit qui avait pourtant déjà été exploré plusieurs fois.
Brice Robin a par ailleurs également annoncé que "150 profils ADN ont été isolés", soit autant que le nombre de victimes. La comparaison aux ADN des passagers et membres d'équipage "va pouvoir rapidement commencer". Pour l'instant, aucune victime n'a encore été identifiée.
Si le procureur s'est engagé à ce que les familles soit informées dès qu'une comparaison se révélerait positive, la remise des restes des victimes devrait être plus longue: "Il faut attendre que la totalité des exploitations soit faites et que la commission d'identification soit réunie. (…) Tout sera fait pour que ces délais soient les plus courts possible", a-t-il dit.
Pendant ce temps, les enquêteurs allemands continuent leur enquête sur la personnalité d'Andreas Lubitz. Ce jeudi, le parquet de Düsseldorf a révélé que le copilote avait fait des recherches sur le suicide et les portes de cockpit, quelque temps avant la tragédie.
Sur une tablette saisie lors d'une perquisition dans l'un des domiciles du jeune hommes, les enquêteurs ont pu accéder aux recherches qu'il avait effectuées sur Internet jusqu'au 23 mars, veille du drame. Les informations recueillies montrent qu'il s'est "informé sur les manières de se suicider" ainsi que sur "les portes de cockpit et leurs mesures de sécurité", a indiqué dans un communiqué le parquet.
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