Crash de la GermanWings : les psychoses d'Andreas Lubitz
Neuf mois après le crash de l'A320 de la GermanWings dans les Alpes françaises, de nouveaux éléments éclairent un peu plus la personnalité dépressive d'Andreas Lubitz. Des pensées suicidaires qui ont conduit le copilote de 28 ans à précipiter son appareil contre la montagne le 24 mars 2015, entraînant 149 passagers et membres d'équipage dans la mort avec lui.
L'examen des ordinateurs du copilote ont révélé des notes personnelles et des échanges d'e-mails avec son médecin, révélés par Le Parisien. Il y relate des symptômes physiques et psychologiques de plus en plus durs à supporter. Victime de problèmes de vue, le jeune homme craint de ne plus être autorisé à voler.
"Je continue à passer des nuits où je ne dors pas du tout. Mon temps de sommeil maximal est de deux heures par nuit (mais actuellement cette durée est rarement atteinte)", écrit-il. "Je ressasse cette idée (de perdre la vue, NDLR) sans cesse et le stress augmente".
Ses pensées suicidaires se font de plus en plus précises: "Je voudrais être délivré... En entendant les mots encourageants des autres, je crois parfois que tout cela est derrière moi, que tout ça est enfin balayé... La dernière solution qui me rend parfois heureux, c'est de sauter de la falaise".
Une situation qui le pousse à suivre une psychothérapie. A son issue, il dira aller bien mieux. Ce qui semble correspondre au début d'un cercle vicieux entre recours aux médecins et mensonges. Dans les cinq années précédant le crash, Andreas Lubitz consultera plusieurs dizaines de médecins. Mais son employeur n'en sera jamais informé, ce qui après le drame posera la question du suivi des pilotes de ligne.
Les médecins diagnostiquent une "psychose menaçante" et deux lui prescrivent un arrêt de travail qu'il ne communiquera jamais à sa compagnie aérienne. Le 20 mars 2015, Andreas Lubitz déclare à l'un de ses médecins qu'il va mieux, que ses rapports avec son entourage se sont améliorés. C'était quatre jours avant le drame.
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