Crash de l'avion russe dans le Sinaï : c'était bien un "attentat"
Le crash de l'Airbus de la compagnie russe Metrojet qui a fait 224 mort le 31 octobre en s'abîmant dans le Sinaï égyptien était bien un "attentat", a annoncé ce mardi 17 le chef des services secrets russes (FSB), Alexandre Bortnikov."On peut dire qu'il s'agit d'un attentat", a-t-il annoncé au président russe Vladimir Poutine, selon un communiqué publié par le Kremlin. "Pendant le vol, un engin explosif artisanal d'une puissance équivalente à 1 kg de TNT s'est déclenché", a-t-il précisé.
Cette nouvelle a été donnée à l'issue de la "phase finale" de l'enquête sur le crash annoncée lundi 16 par Vladimir Poutine. "L'examen de toutes les informations dont nous disposons est actuellement en phase finale", avait-il ainsi déclaré en marge du sommet du G20 en Turquie.
Samedi 31 octobre, après avoir décollé de la ville de Charm el-Cheikh (Egypte) en direction de la Saint-Pétersbourg (Russie), l'avion charter A3121 de Metrojet était sorti des radars et s'était écrasé dans une zone montagneuse au nord du Sinaï, zone qui se trouvait être un bastion des terroristes de la branche égyptienne du groupe Etat islamique (EI).
Peu après, l'EI avait revendiqué l'attentat. Dans une vidéo de propagande diffusée sur Internet, un djihadiste de type caucasien faisait part de sa satisfaction d'avoir vu "(ses) frères de l’EI, particulièrement ceux de la région du Sinaï, pour avoir fait chuter l’avion des croisés russes mécréants". Il expliquait ensuite que cet attentat représentait une riposte à la campagne de bombardement mené par les forces aériennes russes en Syrie. "Comme tu nous bombardes avec ton aviation, nous avons frappé l'un de tes avions et tué 240 des tiens", avait-il déclaré, s'adressant directement au président Poutine.
A la suite de quoi, la Russie avait suspendu des vols de ses compagnies aériennes vers l'Egypte. Depuis cette suspension qui pourrait durer "au moins plusieurs mois" selon le chef de l'administration présidentielle russe, Sergueï Ivanov, Moscou évacue ses touristes sur place, estimés à 80.000 par un responsable du secteur du tourisme.
Apprenant la nouvelle de l'attentat, Vladimir Poutine a promis ce mardi de trouver les responsables "où qu'ils se trouvent" et de les "punir". "Nous ne sécherons pas nos larmes. Cela nous marquera à jamais. Mais cela ne nous empêchera pas de trouver et punir les criminels", a déclaré le chef du Kremlin lors d'une réunion avec les hauts responsables militaires et des services secrets ainsi que le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov. "Nous devons le faire sans tarder, trouver leur identité. (...) Nous les trouverons en n'importe quel point de la planète et nous les punirons", a-t-il poursuivi avant d'annoncer une "intensification" des frappes russes en Syrie.
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