Crash en mer Noire : la seconde boîte noire retrouvée
Le ministère russe de la Défense a fait savoir ce mercredi 28 que la seconde boîte noire du Tupolev TU-154 qui s'est abîmé dimanche 25 en mer Noire a été retrouvée. Une nouvelle étape décisive dans la compréhension du crash du qui a coûté la vie à ses 92 passagers et membres d'équipage.
Le premier enregistreur, le flight data recorder (FDR) qui recueille les paramètres techniques du vol, avait en effet déjà été récupéré dans la nuit de lundi 26 à mardi 27. Le second qui vient d'être retrouvé enregistre les conversations dans le cockpit. On ignorait cependant encore ce mercredi si il était exploitable, mais il est permis d'espérer.
En effet, la première boîte noire avait été repêchée dans un état "satisfaisant" selon les autorités, et les deux ont été retrouvées rapidement. Cela car l'épave de l'appareil ne se situe qu'à une vingtaine de mètres de profondeur. C'est en effet moins de trois minutes après son décollage de Sotchi, station balnéaire du littoral caucasien, que l'avion s'est crashé.
Des dizaines de navires, plusieurs hélicoptères et plus de 3.000 hommes ont ainsi été mobilisés pour remonter un maximum de débris. Plus de 1.500 petits ainsi que 12 morceaux importants ont été récupérés, a précisé le ministre de la Défense. Par ailleurs, 15 corps et 200 fragments de corps ont été retrouvés.
L'examen des enregistreurs devrait permettre de définir les causes de la catastrophe, mais les autorités semblent avoir exclu la piste terroriste, évoquant déjà celle d'un problème technique ou d'une erreur de pilotage. La vétusté de ce type d'appareils, dont les premiers exemplaires remontent aux années 1960 et qui a déjà connu sept crashs depuis 2001, a également été évoquée.
La catastrophe a été d'autant plus durement ressentie en Russie que parmi les victimes se trouvaient 64 membres des célèbres Choeurs de l'Armée rouge (l'Ensembe Alexandrov). Ils se rendaient en Syrie pour se produire à l'occasion du Nouvel An devant les troupes russes engagées aux côtés du régime de Bachar al-Assad.
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