Créteil : coma et paralysie après la clé d'étranglement d'un policier

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La rédaction de France-Soir
Publié le 02 août 2018 - 09:18
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Six personnes, dont une policière et sa fille présentée comme radicalisée, ont été placées en garde à vue lundi dans l'enquête sur l'assassinat d'un policier et de sa compagne par un jihadiste à Magna
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© JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP/Archives
L'homme gardé à vue a fait un malaise, est tombé dans le coma et se serait réveillé hémiplégique.
© JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP/Archives
Une enquête a été ouverte après qu'un gardé à vue est tombé dans le coma fin juillet, suite à une clé d'étranglement pratiquée par un policier au commissariat de Créteil. Il souffrirait de séquelles neurologiques importantes.

Les faits remontent au 24 juillet et ce n'est que cinq jours plus tard que l'homme est sorti du coma. Une enquête préliminaire a été ouverte suite à l'intervention d'un policier au commissariat de Créteil (Val-de-Marne) qui aurait entraîné de graves séquelles pour le gardé à vue qu'il tentait de maîtriser. Mercredi 1er, le fonctionnaire n'avait pas été suspendu.

Ce fameux mardi, l'homme en question s'était rendu au commissariat de Créteil où il était convoqué pour une affaire relevant de la simple contravention. Mais les policiers se sont alors rendu compte qu'il avait été condamné en son absence à une peine de prison pour une affaire de stupéfiants, rapporte France 3. Ils l'ont alors logiquement placé en garde à vue.

Mais au cours de l'audition qui s'en est suivie, le ton serait monté entre lui et un des policiers. Au point que l'homme aurait dû être maîtrisé. Un fonctionnaire aurait alors pratiqué une clé d'étranglement, une technique autorisée.

Voir: Adama Traoré - deux ans après sa mort, une marche pour empêcher un "déni de justice"

Le gardé à vue a alors fait un malaise. Transporté en urgence à l'hôpital de Créteil, il a passé cinq jours dans le coma. Il se serait réveillé avec d'importantes séquelles neurologiques, à savoir une hémiplégie et une perte de la parole. La gravité de son état doit encore être confirmé par un médecin légiste.

Une enquête a également été ouverte par l'IGPN (la "police des polices") afin de découvrir s'il y a ou non eu faute de la part du policier dans son choix de recourir à cette technique ou dans son exécution.

Certaines techniques d'immobilisation utilisées par les forces de l'ordre sont décriées pour leur dangerosité car elle favorise les risques d'asphyxie. Au premier rang de celles-ci, le plaquage ventral, utilisée notamment lors de l'interpellation d'Adama Traoré en juillet 2016. La compression thoracique et la clé d'étranglement présentent également des risques, surtout quand elles sont effectuées sur un même suspect.

Lire aussi: Tribunal de Paris - un policier accusé d'avoir violemment frappé un prévenu

 

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