Des "profileurs" dans les aéroports de Paris depuis l'attentat de Bruxelles
Des "profileurs" pour détecter les personnes aux "comportements anormaux" et bientôt des tests pour une reconnaissance faciale au niveau des contrôles des passeports: Aéroports de Paris (ADP) a déployé des mesures de sûreté supplémentaires depuis l'attentat de Bruxelles, a indiqué jeudi son PDG, Augustin de Romanet.
"Nous travaillons avec les services de la police de l'air et des frontières pour que les dispositifs +parafe+, qui sont les contrôles automatisés des passeports, soient plus nombreux - nous voulons doubler le nombre d'ici 3 ans - et plus performants", a indiqué M. de Romanet lors d'une conférence de presse à Orly à l'occasion de la présentation du nouveau logo d'ADP.
ADP va tester "dans les prochains mois" un "système qui permettra que les personnes n'aient plus besoin de mettre leur doigt sur un petit écran pour être identifiées mais simplement de présenter leur visage devant un écran qui assurera la congruence entre la photo du passeport et la photo qui est sur l'écran", a-t-il précisé.
"Si la personne est présumée poser des difficultés, la machine +parafe+ émettra une alerte aux services de police qui sans délai viendront l'interroger", a-t-il ajouté.
"Une quarantaine d'exemplaires de +parafes+ (à reconnaissance digitale, NDLR)" sont aujourd'hui installés à Roissy-Charles-de-Gaulle, et "notre objectif avec le ministre de l'Intérieur est d'en avoir 80 d'ici trois ans", a souligné M. de Romanet.
ADP a en outre avec la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) mis en place des dispositifs qui "visent à accroître l'incertitude pour les personnes malveillantes, notamment avec des ouvertures de sacs aléatoires à l'entrée des zones publiques, avec des patrouilles cynophiles, avec des personnes qui font du profilage et dont le métier est exclusivement d'observer les foules pour vérifier qu'on ne puisse pas détecter de comportements anormaux", a-t-il poursuivi. Ces mesures sont en œuvre depuis quelques semaines, selon le PDG.
Sur le plan de la surveillance vidéo, M. de Romanet a précisé avoir renforcé ce point dans certaines zones de l'aéroport en particulier "où il faut que nous soyons en mesure de mieux surveiller les allers et venues". "Avant le 11 septembre 2001, nous avions 1.000 caméras, aujourd'hui nous en avons 9.000", a-t-il ajouté.
Interrogé sur une éventuelle augmentation de la taxe d'aéroport qui finance les mesures de sûreté, M. de Romanet a assuré veiller "à ce que, si augmentation il y a, elle soit la plus faible possible".
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