Deux frères dentistes propriétaires d'un hôtel arrêtés pour proxénétisme aggravé
Le journal Le Parisien révèle que deux frères dentistes dans les Yvelines ont été arrêtés au début du mois, soupçonnés d'avoir abrité un réseau de prostituées paraguayannes dans un hôtel qu'ils possèdaient à Clichy-la-Garenne.
Les deux frères menaient une double vie professionnelle. Problème: si la carrière "diurne" était respectable, les activités "nocturnes", elles, tombaient sous le coup de la loi.
Le Parisien dévoile l’arrestation de deux quinquagénaires exerçant la profession de dentistes dans les Yvelines, mais qui possédaient aussi un hôtel qui accueillait une dizaine de prostituées originaires du Paraguay.
Selon le journal, c’est le 9 avril dernier que les deux frères de 55 et 52 ans ont été appréhendés. Les deux hommes géraient également l’hôtel Le Globe à Clichy-la-Garenne dans les Hauts-de-Seine depuis le début des années 2000. Le trafic durait depuis plusieurs années: une dizaine de professionnelles du sexe occupaient certaines chambres où les clients venaient frapper et consommer, en se mêlant aux simples clients et sans se cacher des employés. Cette ambiance particulièrement sordide amenait d’ailleurs l’établissement à être mal noté sur les sites et applications dédiés.
Selon une source proche du dossier, les deux hommes nient leur implication dans l’organisation d’un quelconque trafic, même s’ils sont soupçonnés d’en être les instigateurs et d’avoir récupéré des sommes d’argent en liquide en abritant ces activités. Les prostituées devaient d’ailleurs payer des tarifs supérieurs au prix normaux de l’hôtel (autour de 70 euros la nuit) pour pouvoir "exercer".
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Des soupçons qui leur ont valu une mise en examen pour proxénétisme aggravé le 12 avril dernier.
Quatre autres personnes ont été mises en examen dans le dossier: deux "maquerelles" poursuivies pour traite d’êtres humains, un agent d’entretien qui a été arrêté en possession d’une arme, et un veilleur de nuit qui, s’il n’aurait pas participé au trafic, aurait fermé les yeux.
Les enquêteurs vont maintenant essayer d’évaluer le montant d’argent généré par le trafic, et la manière dont ces sommes ont été dépensées, l’hôtel étant en déficit chronique alors qu’il était fréquemment complet.
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