Deux militants présumés de l'ETA jugés pour avoir tiré sur des gendarmes
Le procès de deux membres présumés de l'ETA, accusés de tentative de meurtre sur des gendarmes en 2011 lors d'une course-poursuite en Corrèze et en Creuse, s'est ouvert ce lundi 19 à Paris. Itziar Moreno, jeune femme de 34 ans et Oier Gómez Mielgo, jeune homme de 33 ans, sont jugés notamment pour tentatives de meurtre sur des gendarmes, port d'armes, faux et usage de faux, le tout en relation avec une entreprise terroriste. Ils comparaissent devant la cour d'assises spéciale de Paris, compétente en matière de terrorisme, composée uniquement de magistrats professionnels et non de jurés populaires comme une cour d'assises classique.
A l'ouverture du procès, les deux accusés sont apparus souriants et silencieux. Souriants car manifestement ravis de voir leurs proches et soutiens dans la salle d'audience, qui les ont applaudis à leur entrée dans le box. Silencieux car, fidèles à la ligne de conduite des membres de l'ETA, ils ont refusé de répondre aux questions - tout comme pendant l'enquête - se contentant à peine de confirmer leur état-civil. Ils avaient été arrêtés le 10 avril 2011 dans la Creuse, après une course poursuite qui avait démarré la veille.
La conductrice, identifiée comme étant Itziar Moreno, au volant d'une voiture volée, avait refusé un contrôle de routine et forcé un barrage routier. Deux gendarmes avaient pris en chasse la voiture dont le passager, identifié comme étant Oier Gómez Mielgo avait tiré sur eux.
Durant la course-poursuite, un véhicule de la gendarmerie a essuyé des tirs, son conducteur touché à une épaule. La voiture des fuyards a ensuite été retrouvée, vide au bord d'une route. Quelques jours plus tard, l'ETA avait affirmé dans un communiqué que cette fusillade était contraire à la politique de l'organisation.
Le verdict est attendu en début de semaine prochaine. L'ETA est tenue pour responsable de la mort de 829 personnes en plus de 40 ans. Fondée en 1959, elle a renoncé à la lutte armée en octobre 2011 mais refuse de rendre les armes et de se dissoudre, comme l'exigent Madrid et Paris.
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