Deux nouveaux suicides de policiers, vers une année noire

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La rédaction de France-Soir
Publié le 08 avril 2019 - 17:47
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Un enfant de 7 ans a tiré mardi après-midi dans la cour de récréation d'une école de Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne) avec une arme de poing dérobée à son père, policier
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© VALERY HACHE / AFP/Archives
Deux policiers ont été retrouvés morts depuis samedi soir. Ils se sont suicidé.
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Le corps d'une policière des Yvelines qui s'est suicidé avec son arme de service a été découvert dans la nuit de samedi 6 à dimanche 7. Dans la journée qui a suivi, le corps d'un autre fonctionnaire a été retrouvé pendu dans le Gard. Il s'agirait du 25suicide en moins de quatre mois pour la profession.

Les drames augurent d'une année noire pour la police. Une policière s'est suicidé dans la nuit de samedi à dimanche, à Guainville (Eure-et-Loire). Quelques heures plus tard, le corps d'un autre gardien de la paix a été retrouvé pendu en forêt dans le Gard, après plusieurs jours de recherches. Plusieurs syndicats ont alerté suite à ces nouveaux cas et après un début d'année déjà catastrophique en la matière.

Le corps de la policière, membre de la brigade de nuit de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), a été retrouvé par ses collègues inquiets dans sa voiture. Elle s'était donné la mort avec son arme de service. Une lettre expliquant son geste a été découverte. Agée de 37 ans, elle était mère de deux enfants et connaissait des problèmes de couple.

Voir: Oise - un policier se donne la mort chez lui, 21e suicide depuis le début de l'année 2019

Dimanche, une battue organisée suite à la disparition d'un policier d'Alès disparu depuis lundi 1er avril a abouti à une macabre découverte. Le corps du fonctionnaire a été retrouvé pendu dans les bois. Il avait fait part de son état actuel de détresse psychologique et avait débuté un traitement quelques semaines auparavant.

"Après la tristesse, c’est la colère qui envahit les policiers suite à ces deux nouveaux suicides. Le policier est comme les autres citoyens, il subit la pression sociale et connait les mêmes turpitudes de la vie. Il ne faut pas pour autant s’éloigner des causes de cette calamité. Elles sont pourtant sous nos yeux: Suremploi, perte de sens du métier, déshumanisation des services…", a fait savoir le syndicat Alliance Police nationale, dans un communiqué intitulé "Suicides: ça ne doit pas être une fatalité".

De sources syndicales, 25 suicides ont déjà été enregistrés au sein de la police depuis le 1er janvier. Cela alors qu'on en compte ces dernières années environ une quarantaine par an. L'année 2018 avait connu une baisse relative avec 35 morts. A ce rythme, 2019 pour être une année pire que l'année noire de 2014, qui avait connu 55 suicides de policiers.

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