Dieudonné : la justice interdit la commercialisation du DVD de son spectacle "Le Mur"

Poursuivi par la Licra, Dieudonné s'est vu interdire la commercialisation du DVD de son spectacle "Le Mur" par le tribunal de grande instance de Paris. La représentation de son spectacle avait déjà été interdite dans plusieurs villes de France.

Devant l'indignation suscitée par les propos de Dieudonné dans son spectacle "Le Mur", le tribunal de grande instance de Paris a interdit ce mercredi la commercialisation du DVD de l'humoriste. Cette décision fait suite à une demande en janvier de la Licra (ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) qui réclamait le retrait de la vente du DVD.

Reprenant les propos de la Licra, qui s'est vu accorder 5.000 euros de dommages et intérêts, le tribunal a jugé certains passages du DVD constitutifs de provocation à la haine et à la violence, d'apologie et contestation de crimes contre l'Humanité, d'apologie des délits de crimes de collaboration avec l'ennemi.

Début janvier 2014, la représentation de son spectacle avait déjà été interdite dans plusieurs villes de France. Suite à ces refus, le polémiste s'était alors engagé à ne pas reprendre les passages attentatoires à la dignité humaine et de nature à provoquer la haine et la discrimination raciale. Mais le Conseil d'Etat n'avait cependant pas faibli, validant une nouvelle fois l'interdiction d'une autre représentation.

Poursuivi pour provocation à la haine raciale et injure, notamment pour certains propos tenus dans ce spectacle, Dieudonné M'bala M'bala avait pourtant assuré en janvier dernier, devant le tribunal correctionnel de Paris, ne pas être antisémite, "parce que ça n'est pas drôle" de l'être.

Habitué des tribunaux, le polémiste avait comparu quelques jours plus tard, toujours devant le tribunal correctionnel de Paris, pour "apologie du terrorisme" pour avoir écrit le 11 janvier dernier, jour de la grande marche nationale, "Je me sens Charlie Coulibaly" sur sa page Facebook. Le parquet avait alors requis une peine de 30.000 euros d'amende à son encontre.