Disparition de Maëlys : la mère de Nordahl L. a vu son fils en prison, "s’il me lâche quelque chose j’en ferai part" assure-t-elle
L'information paraît anodine, elle pourrait pourtant être à la source d'une avancée majeure dans l'enquête sur la disparition de la petite Maëlys. Christiane Lelandais, la mère de Nordahl le principal suspect en détention provisoire depuis un mois, a pu rendre visite à son fils dans la prison de Saint-Quentin-Fallavier ce mercredi 4, au matin.
Le jeudi 28 septembre, les parents de Maëlys de Araujo s'étaient exprimés pour la première fois devant la presse lors d'une conférence organisée par leur avocat. Lors d'une brève allocution d'une voix chevrotante, ils avaient demandé à l'ancien militaire de 34 ans "de révéler tout ce qu'il sait".
Christiane Lelandais, qui a visiblement suivi cette allocution avait réagi peu après. Elle avait assuré aux médias qu'elle demanderait elle aussi des explications à son fils dont elle maintient l'innocence. "Dès que je pourrai aller voir mon fils en prison, je vais lui parler et lui dire +Si tu as vu quelque chose, il faut le dire+. Et s’il me lâche quelque chose, j’en ferai part, c’est sûr" assurait-elle.
Face à un Nordahl Lelandais qui ne dévie pas de ses déclarations faites en garde à vue, même celles portant sur les points les plus délicats (la présence de la fillette dans la voiture, les allers-retours dans la soirée du mariage ou le lavage extrêmement minutieux de son Audi A3 le lendemain de la disparition de l'enfant), la possibilité que la mère parvienne à convaincre son fils reste un petit espoir pour connaître un jour la vérité, après des fouilles massives n'ayant rien donné.
Nordahl Lelandais, qui reste présumé innocent, n'a apparemment pas été entendu par les juges depuis son incarcération à l'isolement. Il a été séparé des autres détenus, et même changé de prison, car le trentenaire était menacé par d'autres prisonniers. Malgré l'absence de preuve majeure à charge contre l'homme, la justice n'a pas communiqué sur la possibilité d'une autre piste pour expliquer comment l'enfant a pu se volatiliser sur le parking de la salle polyvalente de Pont-de-Beauvoisin (Isère).
Maëlys de Araujo aura neuf ans jeudi 5 novembre.
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