Disparition de Maëlys : le parquet accuse la gendarmerie de fuites dans la presse, son patron riposte
Le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, a fait part de sa colère ce mardi 24. La cible de l'ire du magistrat? Les multiples fuites dans la presse au sujet de l'affaire Maëlys qui pourrait avoir de graves conséquences sur l'enquête pour tenter de retrouver la petite fille, disparue à Pont-de-Beauvoisin (Isère) fin août.
"J'ai ouvert vendredi dernier une enquête préliminaire pour violation du secret de l'enquête et de l'instruction, confiée à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et à la Direction interrégionale de police judiciaire de Lyon (DIPJ)", a fait savoir le procureur lors d'une conférence de presse.
Et de préciser que cette procédure est "assez rare" et "c'est la première fois qu'une enquête n'est pas confiée à l'inspection du service en question". "Si les auteurs sont identifiés, il y aura des sanctions", a-t-il averti. En effet, le procureur a fait savoir qu'il était excédé de "voir tous les jours dans la presse tous les détails de l'enquête, y compris ceux que le parquet ne connaît pas, des choses qui n'ont pas à être connues" et nuisent au bon déroulement des investigations. Des fuites qui auraient lieu "au niveau local et parisien" dans les services de police et de gendarmerie.
Les accusations du procureur ont fait bondir le patron de la gendarmerie, le général Richard Lizurey. "Je juge scandaleuses ces accusations péremptoires de la part d'un magistrat", a déclaré le directeur général de la gendarmerie (DGGN), "on est déjà condamné avant même qu'il y ait enquête".
Déjà vendredi 20, le magistrat avait fait par de son "exaspération" après la fuite dans la presse de l'existence d'une photographie montrant une silhouette blanche de petite taille sur le siège passager de la voiture du suspect.
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