Djihad : cinq suspects mis en examen après l'opération anti-terrorisme de Lunel
Les cinq hommes interpellés mardi dans une enquête sur une filière djihadiste vers la Syrie ont été mis en examen à Paris et écroués dans la nuit de vendredi à samedi 31, selon une source judiciaire. Agés de 26 à 44 ans, les suspects comparaîtront pour"association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme".
Deux d’entre eux sont soupçonnés d’être allés en Syrie dans les zones contrôlées par les djihadistes. L’un, interpellé à Aimargues, dans le Gard, aurait passé trois mois en Syrie fin 2013, début 2014 et l’autre, arrêté à Caussiniojouls, dans l’Hérault, serait rentré plus récemment.
Les trois derniers ont tous été interpellés à Lunel, dans l’Hérault également. Ils sont soupçonnés d’avoir souhaité se rendre en Syrie et d’avoir envoyé du matériel là-bas. L’un d’eux est aussi suspecté d’avoir joué un rôle de "passeur" dans ces départs pour la Syrie, où deux de ses frères ont trouvé la mort.
A Lunel, commune d’environ 26.000 habitants que le journal Le Monde qualifie carrément de "laboratoire miniature du djihad made in France", une vingtaine de jeunes entre 18 et 30 ans sont partis depuis octobre combattre en Syrie. Six d’entre eux y sont morts, selon les autorités françaises.
L’opération policière avait été menée mardi 27 sur commission rogatoire de juges antiterroristes parisiens. "Si l'implication des personnes soupçonnées est confirmée par l'autorité judiciaire, ce sera donc une filière particulièrement dangereuse et organisée qui aura été démantelée ce matin, une de plus", avait plus tard déclaré le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Suite aux attentats perpétrés à Paris début janvier, Manuel Valls avait indiqué la semaine dernière que les services antiterroristes devaient surveiller 3.000 personnes soupçonnées d’avoir des liens avec des djihadistes.
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