Djihadisme : une fichée S pourrait bientôt être remise en liberté, inquiétude des autorités

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 19 septembre 2016 - 13:58
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Une prison française.
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©Francois Mori/AP/Sipa
La détenue Farida Bekhaled est soupçonnée d'avoir aidé ses frères dans la préparation d'un attentat en 2014.
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Actuellement incarcérée à la prison de Lyon-Corbas, Farida Bekhaled a des chances de sortir de prison dès ce lundi en raison d'un vice de forme. Fichée S, elle est soupçonnée d'avoir aidé ses frères dans la préparation d'un attentat en 2014.

L'affaire inquiète les autorités. Soupçonnée d'avoir aidé ses frères dans la préparation d'un attentat en 2014, une femme, fichée S , risque d'être libérée de prison dès ce lundi 19. En cause: un simple retard de courrier. Selon les informations de BFMTV, l'avocate de la djihadiste présumée n'a pas été convoquée à temps pour une audience devant le juge des libertés et de la détention, ce qui constitue un vice de forme. Prévue le 14 septembre, elle devait statuer sur la prolongation de son incarcération. Par conséquent, en l'absence de l'avocate, le juge s'est vu contraint de remettre en liberté Farida Bekhaled, actuellement incarcérée à la prison de Lyon-Corbas.

Rapidement alerté, le parquet de Paris a immédiatement fait appel de cette demande de remise en liberté. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris doit donc rendre sa décision dans les prochaines heures. Mais la probable sortie de détention de la trentenaire ne rassure pas les autorités, d'autant que sa famille a de nombreux antécédents judiciaires. Actuellement en Syrie, trois de ses petits-frères (Mohamed, Farid et Rafik) font l'objet de mandats d'arrêt tandis que deux autres (Karim et Reda) sont incarcérés pour le même motif que leur soeur.

Mais comment un tel couac a pu avoir lieu? Tout commence le 6 septembre, soit huit jours avant le rendez-vous. Le greffe du juge envoie la convocation de Farida Bekhaled à son conseil. Mais le fax en question ne passe pas. Pressé par le temps, le greffe décide alors d'envoyer le document en pli recommandé, avant 15 heures. En toute logique, il devait donc arriver le lendemain chez l'avocate de la djihadiste présumée, respectant ainsi le délai légal de cinq jours ouvrés (ne comprend pas le week-end).

Seulement voilà: la lettre n'est jamais partie le jour même mais le lendemain. En conséquence, tout a été décalé d'une journée. Concrètement, au lieu de recevoir le document le 7 septembre, l'avocate l'a finalement reçu le 8, soit quatre jours avant l'audience au lieu des cinq nécessaires. 

 

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