Millas : nombreux témoignages, constatations matérielles, zones d'ombre… tout accable la conductrice du bus

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 19 janvier 2018 - 13:35
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Train TER Accident Millas
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©Photo AFP/Raymond Roig
De nouveaux témoignages et éléments d'enquête sont venus mettre à mal la défense de la conductrice du bus accidenté à Millas le 14 décembre dernier.
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Plus d'un mois après le drame de Millas, et alors que la conductrice du bus accidenté a toujours maintenu sa version d'un dysfonctionnement du passage à niveau, de nouveaux éléments sont venus mettre à mal sa défense. Les constatations matérielles et différents témoignages confortent la SNCF, qui assure que la barrière était fermée et que le signal lumineux a fonctionné.

Un mois et cinq jours. Ce vendredi 19, cela fait donc un mois et cinq jours que le drame de Millas a eu lieu. Les vies de six enfants ont été fauchées le 14 décembre dernier dans la collision de leur bus scolaire avec un TER sur un passage à niveau. Un mois et cinq jours que les parents des victimes attendent que les circonstances de l'accident soient clairement établies.

De nouveaux témoignages et un œil sur les premières conclusions de l'enquête en cours sont venus apporter quelques réponses ce vendredi matin. Et accabler un peu plus Nadine, la conductrice du bus (mise en examen pour homicides et blessures involontaires), qui a toujours assuré que rien ne l'empêchait de passer.

Voir aussi: Millas - comme la SNCF, une collégienne assure que la barrière était baissée

Mais les constatations matérielles et plusieurs témoignages appuient la thèse d'un passage à niveau n'ayant subi aucun dysfonctionnement au moment de la collision. La barrière était vraisemblablement baissée. Et le signal lumineux aurait fonctionné.

Selon Franceinfo, "il y a des traces de frottement sur le devant du bus à une hauteur qui accrédite l'hypothèse d'un choc avec la barrière". Après l'accident, la barrière en question avait en effet été retrouvée brisée.

Voir aussi: Millas - "constatations matérielles plutôt dans le sens d'une barrière fermée"

Constat matériel qui corrobore plusieurs témoignages, dont celui d'une collégienne assise au premier rang du bus, selon lequel la barrière était effectivement baissée.

Toutefois, pour l'avocat de la conductrice, Jean Codognès, ces preuves ne sont pas suffisantes. De nouveaux éléments devraient s'ajouter au dossier à partir de début février puisque les deux juges d'instruction qui pilotent l'enquête des gendarmes ont désigné des "experts indépendants pour mener des contre-expertises techniques", a expliqué Franceinfo.

A noter que les autorités cherchent aussi à savoir si le SMS reçu par la conductrice quelques secondes avant le choc a pu la distraire ou si le fait d'être en retard de cinq minutes sur son temps de trajet habituel a pu l'inciter à prendre des risques inconsidérés.

Des points qui trouveront peut-être des réponses lors d'une nouvelle audition de cette femme, qui n'a toujours pas été entendue par les juges depuis sa mise en examen.

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