Drame de Millas : Guillaume Pepy veut plus de sécurité aux abords des passages à niveau
Pour le président de la SNCF Guillaume Pepy, le drame de Millas est "une sorte d'injonction de trouver des meilleures solutions pour sécuriser la traversée des bus aux passages à niveau". Invité de RMC et BFMTV ce lundi 2, il est revenu sur cette collision entre un bus scolaire et un train qui a fait sept morts le 14 décembre dernier et la sécurisation des passages à niveau.
Il a confirmé que le TER avait neuf minutes de retard sur l'horaire prévu, assurant que cela n'entre cependant pas en ligne de compte: "Heureusement, le système des passages à niveau est fait pour anticiper". Ce qui ne remet pas en cause pour Guillaume Pepy la nécessité d'améliorer la sécurité de ces zones sensibles où plusieurs dizaines de personnes trouvent la mort chaque année.
Voir: Collision à Millas - 30 morts et une centaine d'accidents par an aux passages à niveau
"Il faut sans doute multiplier les feux rouges devant les passages à niveau pour renforcer l'obligation de s'arrêter, il faut mettre des radars pour sanctionner ceux qui, malgré la sonnerie, essaient de passer le passage à niveau", propose-t-il, tout en reconnaissant certaines limites. Ainsi, un radar volumétrique -comme ceux actuellement testés et qui permettent de repérer la présence d'une voiture sur le passage à niveau- "n'aurait pas empêché le drame de Millas parce que les événements sont concomitants, c'est-à-dire que le car s'engage au moment même où le train arrive".
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Le président de la SNCF a cependant refusé de donner plus d'éléments sur le déroulement présumé des évènements alors que la thèse d'un matériel défectueux persiste. Certains témoins, dont la conductrice, ont en effet évoqué des barrières ouvertes, d'autres assurent qu'elles étaient fermées.
"La vérité doit être judiciaire. (...) La SNCF ne s’est pas exprimée et ne s’exprimera pas sur les causes de cet accident", a-t-il déclaré.
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