Accident de bus de Millas : "mieux faire" dans la prise en charge des proches des victimes
Elisabeth Pelsez, déléguée interministérielle à l'aide aux victimes, a assuré mardi vouloir "mieux faire" dans la prise en charge des proches des victimes, après que trois familles de victimes de la catastrophe de Millas ont fait part de leur sentiment d'"abandon".
Selon leur avocate, Jehanne Collard, ces trois familles comptent se constituer parties civiles mardi à Marseille, afin d'"avoir accès au dossier" de la collision entre un car scolaire et un train à un passage à niveau à Millas (Pyrénées-Orientales), qui a fait six morts et plusieurs blessés le 14 décembre.
Les trois familles ont "le sentiment d'avoir été abandonnées", selon Me Collard, car "il n'y a pas eu de prise en charge". Elle a cité l'exemple d'une de ses clientes, à qui la mort de son enfant venait d'être annoncée, mais dont le corps était à Montpellier. Après plusieurs heures d'attente, "elle est partie à Montpellier et personne ne l'a accompagnée".
Répondant sur RTL à l'indignation de cette mère, Elisabeth Pelsez a jugé "tout à fait normal pour cette maman de dire que le temps lui a paru immensément long et que pendant tout ce temps-là elle a dû être désespérément seule avec sa douleur".
"Il y avait autour d'elle du personnel hospitalier, il y avait des personnes chargées de la prise en charge psychologique, mais je pense qu'il faut encore mieux faire", a encore déclaré Mme Pelsez.
Elle a dit vouloir "réfléchir à la manière dont on peut convoyer les personnes qui doivent se rendre dans un autre hôpital et faire en sorte qu'à l'avenir nous puissions prendre des mesures pour que les personnes qui doivent se déplacer soient accompagnées".
Les familles des vicitmes "qui le souhaitent seront reçues mardi après-midi à la mairie", avait indiqué samedi à l'AFP Robert Taillant, le maire de cette commune des Pyrénées-Orientales d'où sont originaires toutes les victimes de la collision.
Il leur sera expliqué "les aides auxquelles elles ont droit" par des représentants de l'Etat, d'associations d'aides aux victimes et de victimes notamment, a expliqué le maire.
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