Millas : comme la SNCF, une collégienne assure que la barrière était baissée
Le 14 décembre dernier, six enfants ont été tués dans la collision de leur bus scolaire avec un TER, sur un passage à niveau à Millas, dans les Pyrénées-Orientales. La conductrice du bus, mise en examen pour homicides et blessures involontaires, a toujours martelé que la barrière était levée et que rien ne l'empêchait de passer.
Mais après enquête, les constatations matérielles allaient plutôt dans le sens d'une barrière fermée, confirmant les dires de la SNCF et corroborant différents témoignages, d'enfants à bord du bus mais aussi d'automobilistes qui ont assisté au drame.
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Ce mardi 16 au matin, un nouveau témoignage est venu mettre à mal la défense de la conductrice du car scolaire et corroborer une fois de plus celle de la SNCF.
Une jeune fille de 13 ans, qui était selon BFMTV assise au tout premier rang du bus accidenté, est formelle: "la barrière était fermée et le bus l'a poussée. Elle s'est cassée. Le bus a continué à rouler doucement. Le train rouge est arrivé à ce moment. Ensuite, je ne me souviens plus de rien", a-t-elle ainsi déclaré.
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Ce nouveau témoignage accable un peu plus la conductrice qui traversait une période difficile (et prenait des médicaments pour dormir) au moment de l'accident, le 14 décembre marquant les huit ans de la mort de son père.
Autre élément à charge: la plupart des enfants n'avait pas attaché la ceinture de sécurité. La conductrice, prétextant n'avoir aucune autorité sur eux, avait déclaré ne plus vérifier avant le départ qu'ils appliquaient cette consigne de sécurité.
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