Droguées et violées par leur beau-père : elles découvrent la vérité 10 ans plus tard
Au téléphone, les policiers assuraient ne pouvoir rien leur dire, elles devaient se rendre au commissariat. Là les deux jeunes femmes vont découvrir l'atroce réalité: sur les photos que les policiers leur présentent, les deux sœurs se découvrent endormies ou hagardes en train de se faire violer par l'ancien compagnon de leur mère.
Le début de l'enquête remonte à août 2016 comme le rapporte La Libre Belgique. La police arrête Jean-Marie à Lanaken en Belgique qui entretenait chez lui une plantation de cannabis. Fouillant dans son ordinateur pour découvrir d'éventuels contacts, ils tombent sur une collection de milliers de photos et de vidéos pornographiques, certaines mettant en scène le suspect. Les deux filles sont identifiées comme des victimes pour des faits remontant de 2003 à 2006, soit plus de dix ans auparavant, sans la moindre plainte.
L'audition des deux jeunes femmes va permettre de comprendre la cause: les victimes n'avaient pas conscience de ce qu'elles avaient subi. Jean-Marie droguait celles qui étaient alors des adolescentes lorsqu'elles lui rendaient visite. Il accueillait les jeunes filles avec un plat de spaghettis dont la sauce était droguée. Mises en situation de faiblesse et incapables de résister, il violait alors les malheureuses.
Lire aussi: Il droguait et abusait sexuellement de jeunes femmes lors de covoiturages
La nature de la drogue utilisée n'est pas connue. L'homme a d'ailleurs contesté les faits, assurant que les rapports se sont déroulés plus tard que les dates retenues et qu'ils étaient consentis. A la barre, la sœur aînée a expliqué qu'elle ne peut plus avoir d'enfants et que sa petite sœur souffre de problèmes cardiaques. Est-ce en lien avec trois années de viols et d'absorbation de produits psychotropes? On ne le saura jamais.
Jeudi 5, Jean-Marie a été condamné pour les actes perpétrés sur la plus jeune de sœurs –les viols sur l'aîné sont prescrits– à huit ans de prison.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.