Egypte : une attaque de requin coûte la vie à un touriste allemand
C'est un drame peu fréquent. Un touriste allemand a été tué dans une attaque de requin dimanche 22 en Egypte. L'homme de 52 ans a succombé après que le squale lui a arraché la jambe. Le drame a eu lieu en mer Rouge, au large de la station balnéaire de Marsa Alam, située à environ 700 kilomètres au sud du Caire.
Le lieu est très prisé pour la plongée et la pratique de l'apnée. La victime a eu "la jambe droite sectionnée au-dessus du genou" et était déjà morte lorsqu'elle a pu être repêchée, selon Mohamed el-Saïd Moussa, responsable du département du ministère de la Santé de la province de la mer Rouge.
C'est la première attaque de requin recensée en mer Rouge depuis une série survenue en 2010. A l'époque, quatre personnes avaient été attaquées en moins d'un mois (dont l'une était décédée), par le même animal ensuite abattu, selon les autorités locales. En 2009, un touriste français avait également trouvé la mort sous les coups d'un requin au large de Marsa Alam.
Le principal suspect de l'attaque de dimanche 22 est un requin longimane, également appelé requin océanique, une espèce pouvant atteindre les trois mètres de long. De moins sinistre réputation que ses cousins le grand requin blanc ou le requin-tigre, il ferait pourtant partie des espèces les plus enclines à attaquer l'homme. Jacques-Yves Cousteau lui-même le considérait comme le plus dangereux des requins. Il est notamment connu pour s'en prendre aux naufragés.
La raréfaction de la nourriture dans son habitat naturel pousserait ce requin, comme de nombreuses autres espèces, à chasser plus près des côtes. L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui établit la liste des espèces menacées, considère que ce requin est "vulnérable" voire "en danger critique d'extinction" selon ses zones d'habitat.
Plusieurs dizaines d'attaques de requins sont recensées chaque année mais seulement quelques unes sont mortelles. La plupart du temps, le squale ne cherche pas à dévorer l'homme et le relâche vite. Ce sont les importantes blessures traitées trop tard qui sont fatales.
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