Elle finit paralysée après une erreur médicale, le médecin exerce toujours
Elle demande réparation. Une femme devenue paraplégique à la suite d'une opération bénigne, pratiquée à la clinique Claude-Bernard à Ermont (Val-d’Oise) en janvier dernier, accuse l'anesthésiste d'avoir commis une grave erreur.
L'histoire de Nathalie, rapportée par La Gazette du Val-d'Oise, a donc débuté lorsqu'elle s'est fait poser des bandelettes urinaires pou pallier à un léger problème d'incontinence d'effort. Durant cette chirurgie de routine, elle a reçu une forte dose d'un antibiotique, de la gentamicine, à la place du produit anesthésiant.
L'erreur a failli lui coûter la vie. Elle est tombée dans un coma dont elle est sortie avec des séquelles au niveau de l'ouïe et de l'élocution, mais surtout en ayant perdu l'usage de ses jambes, définitivement semble-t-il.
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Pour elle, c'est le médecin anesthésiste qui est responsable de cette erreur et de son état. Celui-ci rejette la faute sur le personnel soignant selon l'avocate de la victime.
Nathalie a décidé de lutter sur deux fronts pour obtenir réparation mais aussi la reconnaissance par le médecin de sa responsabilité. "Il n’a eu aucun geste envers moi depuis l’opération qui me prouverait qu’il regrette, même pas un mot. Je n’attends pas d’excuses, il n’en fera pas. Je veux que tout le monde sache qu’il a failli me tuer en me faisant une anesthésie", assure Nathalie.
En plus de la procédure en responsabilité médicale, actuellement examinée par un collège d'experts, l'affaire a donc été portée devant le Conseil de l'ordre des médecins ainsi qu'au pénal via une plainte pour violences et blessures involontaires.
Aucune de ces procédures n'ayant encore abouti, le médecin reste présumé innocent. Mais Nathalie s'offusque qu'aucune mise à pied n'ait été décidée par sa hiérarchie: "Lui, pendant ce temps, il vit sa vie tranquille et le pire c’est qu’il continue à pratiquer. Ce n’est pas normal!" , juge-t-elle.
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