Eric Drouet : une enquête ouverte contre le leader gilet jaune
Il est l'un des instigateurs du mouvement des gilets jaunes. Eric Drouet est visé par une enquête pour "provocation à la commission d’un crime ou d’un délit" et "organisation d’une manifestation illicite". En cause, ses propos tenus sur BFMTV mercredi 5. "Vous arrivez devant l'Elysée, vous faites quoi?" avait demandé Bruce Toussaint. Ce à quoi Eric Drouet avait répondu: "On rentre dedans".
Des propos qui ont pu choquer, dans un contexte de vives tensions et après deux samedis consécutifs de violences au cœur de Paris.
Ce chauffeur de poids lourd sera entendu dans le cadre de ces investigations et devra "préciser la portée des propos qu’il a tenus", a indiqué une source proche de l’enquête. Dans une vidéo postée jeudi 6 sur Facebook, il s’est défendu d’avoir appelé à commettre des violences mais "pour se faire entendre".
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Eric Drouet a réagi sur les réseaux sociaux à l'ouverture de cette enquête. "Salut à tous je ne suis pas en garde à vue mais je devais y être si j'étais chez moi, mais perquisition et ma femme a été auditionné! Il m'attende (sic) demain matin pour moi", a-t-il expliqué. "Deux choses reprochées: Manifestation interdite (...) Incitation à commette un délit de rentrer dans un lieux (sic) du gouvernement (un truc comme ça)", a-t-il ajouté. On comprend qu'il devrait être entendu samedi par les forces de l'ordre.
Au lendemain de ses propos sur BFMTV, Eric Drouet avait publié une nouvelle vidéo sur son compte Facebook, pour amender son propos. "Je n'ai jamais dit que je voulais aller à l'Elysée pour tout casser mais pour nous faire entendre. Les seuls interlocuteurs que l'on a ce sont les ministres, le Premier ministre, les secrétaires d'Etat, jamais le président, c'était plutôt pour le symbole. Je n'ai jamais cassé sur une manifestation et c'est pas demain que ça commencer (sic)", avait-il précisé.
A la veille de l'acte IV du mouvement des "gilets jaunes", l'alerte maximale est décrétée en France. Le gouvernement a décidé de déployer un dispositif "exceptionnel", avec 89.000 membres des forces de l'ordre mobilisés dans toute le pays, dont 8.000 à Paris, pour tenter d'éviter les mêmes scènes d'émeutes que le samedi 1er décembre.
Voir:
La délégation "officielle" des gilets jaunes dans TPMP ce lundi soir
"La Grande Explication": quand les Gilets jaunes rappent leur colère (vidéo)
L'Intérieur prépare sous haute tension "l'acte IV" des "gilets jaunes"
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