Essai clinique à Rennes : le patient en état de mort cérébrale est décédé
Le patient en état de mort cérébrale, suite à sa participation à un essai clinique pour un nouveau médicament, est décédé, a annoncé ce dimanche après-midi le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rennes dans un communiqué. "Le patient en état de mort cérébrale est décédé en milieu de journée au CHU de Rennes", indique le communiqué.
"L’état de santé des 5 autres patients hospitalisés reste stable", précise le CHU. Sur ces cinq patients, quatre présentent des troubles neurologiques dont la gravité n'a pas été précisée. Le cinquième ne présente pas de symptôme mais a été placé sous surveillance car il a reçu depuis le 7 janvier la même dose du médicament à l'essai que les cinq autres, une dose supérieure à celle absorbée par les autres volontaires. Le patient décédé est le premier à avoir été hospitalisé, dimanche dernier. Les autres l'ont été entre dimanche et mercredi.
"Les 84 autres personnes volontaires ayant été exposées au médicament de l’essai" ont été contactées, fait savoir l'hôpital. Parmi celles-ci, "dix d'entre elles ont été reçues en consultation et ont bénéficié d’un examen au CHU de Rennes, le samedi 16 après-midi. Les anomalies cliniques et radiologiques présentes chez les patients hospitalisés n’ont pas été retrouvées chez ces 10 volontaires", souligne le communiqué.
"Parmi les personnes contactées, cinq d’entre elles ont manifesté le souhait d’une prise en charge à proximité de leur domicile. Le CHU de Rennes en organise la coordination avec les autres établissements hospitaliers concernés. Parallèlement, 66 appels ont été réceptionnés au numéro vert mis en place par le CHU, soit le 02 99 28 24 47", précise encore le CHU.
Cet essai était mené par Biotrial, un centre de recherche médicale implanté à Rennes et agréé par les autorités. Lors de sa visite vendredi 15 au CHU de Rennes, la ministre de la santé, Marisol Touraine, a rappelé que Biotrial avait fait l'objet de deux inspections de routine en 2014 qui avaient donné des résultats positifs. "C'est un laboratoire connu pour le sérieux des études qu'il mène", avait-elle dit.
L'essai incriminé portait sur une molécule censée soulager douleurs et anxiété. Il était effectué pour le compte du groupe pharmaceutique portugais Bial.
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