Etat islamique : l'organisation terroriste diffuse la vidéo d'un jeune garçon exécutant un otage

L'inhumanité de l'Etat islamique (EI) semble ne pas avoir de limites. Après avoir réduit en esclavage des femmes yézidis, après avoir décapité des otages, après avoir brûlé vif un pilote jordanien, après avoir détruit des trésors archéologiques, l'organisation terroriste vient de franchir un nouveau palier dans l'horreur. Les djihadistes de l'EI ont diffusé mardi soir une vidéo dans laquelle un otage arabe israélien est abattu par un jeune garçon, un enfant qui semble âgé d'une douzaine d'années.

Sur la vidéo de plus de 10 minutes, on voit un homme présenté comme Mohammad Said Ismail Musallam vêtu d'une combinaison orange, ainsi que son passeport israélien. Il est accusé d'être un espion du Mossad, les services secrets de l'Etat hébreu. Il est ensuite abattu d'une balle dans la tête par un jeune garçon vêtu d'un treillis.

Après avoir évoqué les récentes attaques qui ont visé des juifs de France, un djihadiste s'exprime en français dans la vidéo. Il menace de s'en prendre aux Israéliens et de conquérir Jérusalem. "Vous les juifs, Allah nous a permis de tuer vos frères sur le sol français, et ici sur la terre de l'Etat islamique. Les jeunes lions du califat vont tuer ceux que le Mossad imbécile a envoyés pour espionner les moudjahidins et les musulmans (...) Les conquêtes islamiques viennent de commencer, les juifs tremblent car la promesse est proche" annonce-t-il en français. Sur les images suivantes, on peut lire une liste de noms accompagnés de photos d'hommes présentés comme des espions d'Israël.

Selon le journaliste de RFI David Thomson, spécialisé sur les mouvements djihadistes, l'homme s'exprimant en français pourrait être le demi-frère de Mohamed Merah, le Français Sabri Essid dont on soupçonnait l'an dernier le départ vers la Syrie.

Mi-février, le père de l'otage assassiné, avait démenti que son fils ait été un agent des services d'espionnage israéliens infiltré dans les rangs du groupe Etat islamique, suite à la publication d'un pseudo interview de son fils dans la publication anglophone de l'EI, Dabiq. Selon un porte-parole du Shin Beth, les services de sécurité intérieur israéliens, le jeune homme était parti le 24 octobre pour la Turquie, d'où il était passé en Syrie. Il avait rejoint l'EI "à l'insu de ses parents".