Etat islamique : une dizaine d'anciens militaires français sont devenus djihadistes
Ils sont issus de Légion étrangère, parachutistes, experts en explosifs… Selon une information révélée par RFI, une dizaine d'anciens de l'armée française combattent actuellement pour l'organisation terroriste Etat islamique en Syrie et en Irak. Des théâtres d'opération actuellement bombardés par la France.
"Les cas d'anciens militaires tentés par une aventure djihadiste sont d'une extrême rareté", a déclaré le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian lors d'une conférence de presse portant sur les nouvelles mesures antiterroristes prises par le gouvernement français, ce mercredi matin. "La DPSD (Direction de la protection et de la sécurité de la défense) va renforcer sa vigilance et les moyens affectés à la DPSD vont être augmentés", a-t-il ajouté, afin de contrebalancer l'effet de souffle de cette confirmation.
Car les hommes concernés sont, au moins pour une partie d'entre eux, d'anciens soldats d'élite formés par l'armée française, dont l'efficacité est reconnue partout à travers le monde. L'un des ces anciens militaires devenus djihadistes aurait ainsi, toujours selon RFI, utilisé ses compétences pour encadrer et former un groupe de combat d'une dizaine de jeunes Français. Il sévirait dans la région de Deir Ezzor, l'un des bastions de l'Etat islamique, avec ses hommes.
Parmi ces anciens soldats français partis combattre pour Daech (l'acronyme arabe désignant l'Etat islamique) figurent également d'ex-parachutistes, dont un de l'infanterie de marine (une unité d'élite), des légionnaires et même un expert en explosifs d'une vingtaine d'années. Certains de ces hommes, de culture musulmane ou convertis, auraient eux-mêmes revendiqué sur les réseaux sociaux être d'anciens militaires tricolores.
La révélation de la présence de ces transfuges aux côtés des terroristes de l'Etat islamique est préoccupante. La possibilité que ces hommes, formés au maniement des armes, reviennent en France où ils seraient susceptibles de commettre des attentats inquiète ainsi au plus haut point les autorités.
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