Etudiant tué à Clermont-Ferrand : des témoignages mensongers ont permis au suspect de fuir à l'étranger
Les faits concernant la mort d'un étudiant à Clermont-Ferrand dans la nuit de samedi 21 à dimanche 22 apparaissaient assez flous, et pour cause. Plusieurs témoins auraient en effet menti, permettant à l'agresseur de prendre le large.
Cette nuit-là un jeune homme de 21 a été mortellement poignardé et deux de ses amis blessés en marge de deux soirées étudiantes indépendantes se déroulant dans le même immeuble. Dans un premier temps, les enquêteurs avaient eu du mal à établir d'où venait l'agresseur. Celui-ci avait en en effet été présenté par certains témoins comme extérieur aux soirées. Un mensonge selon le procureur de la République interrogé mardi 24 par France Bleu, un parmi d'autres. Les témoins en question auraient également minimisé l'alcoolisation générale qui régnait sur place.
C'est donc bien un invité à l'une des deux fêtes qui, sur fond d'ébriété et vraisemblablement pour un motif futile, aurait poignardé le jeune homme. Deux amis de la victime ont tenté de s’interposer, mais ils ont également été blessés. L’un d’eux a été touché à la clavicule, le second a été légèrement blessé près de l’œil.
Ces contre-vérités auraient permis au meurtrier présumé de prendre la fuite jusqu'à l'étranger, compliquant la tâche des enquêteurs. Un individu qui s'était enfui en même temps que lui le soir des faits, mais ne serait pas soupçonné d'avoir participé directement à l'agression, s'est présenté de lui-même au commissariat et a été placé en garde à vue.
Le témoignage mensonger est punissable de sept ans d'emprisonnement lorsqu'il est fait en faveur d'une personne poursuivie pour un crime. Toutefois, son auteur peut être exempté de peine s'il est spontanément revenu sur ses déclarations.
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