Euro 2016 : une application smartphone pour prévenir en cas d'attentat
"Alerte attentat" sur son écran de téléphone: le gouvernement lance ce mercredi 8, à l'occasion de l'Euro-2016 de football, une application pour smartphone prévenant les populations d'une "crise majeure" de terrorisme. Cette application sera disponible gratuitement en français et en anglais, a annoncé le ministère de l'Intérieur, et complète l'habituel dispositif d'alertes comme les sirènes ou les consignes des forces de l'ordre. Elle permet à chacun d'être alerté, sur son smartphone, "en cas de suspicion d'attentat ou d'événement exceptionnel" - attaque nucléaire, rupture d'un barrage - pouvant en résulter. L'utilisateur accepte d'être géolocalisé pour recevoir l'alerte en temps et en heure dans le lieu où a lieu l'événement et où il se trouve.
On peut également télécharger jusqu'à huit zones géographiques si l'on s'inquiète pour des proches par exemple, a précisé la place Beauvau qui a piloté et présenté le projet. Outre l'alerte, l'application, dévoilée lors d'un exercice de sécurité mardi 7 au soir à Lyon, délivre des conseils de comportement à adopter, de consignes à respecter en fonction de la nature de l'alerte. Cette "appli" avait été décidée "après un retour d'expérience" des attentats de novembre 2015 et annoncée par le Premier ministre Manuel Valls. Il avait fixé l'Euro de football comme date butoir.
Le gouvernement entend que chaque usager soit son "ambassadeur" pour relayer le message sur les réseaux sociaux notamment: "Ce concours citoyen démultiplie la seule capacité de diffusion de la puissance publique". C'est le préfet de la zone concernée qui déclenche l'alerte. Le délai sera de moins de quinze minutes entre cette décision et son application sur smartphone, selon les prévisions de la place Beauvau. "Cela peut éviter de saturer le +17+ (police-secours)", a fait valoir un membre du cabinet du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. "L'alerte permet de tenir vite au courant la population et de lui préciser ce que l'on sait."
L'alerte a "vocation à évoluer" et être étendue par exemple à des crises de sécurité civile comme des crues ou des alertes à la neige, toujours selon Beauvau. Christian Gravel, "patron" du Service d'information du gouvernement (SIG), a estimé qu'il fallait "acquérir un certain nombre de gestes pour avoir de bons réflexes" et que cette application y participe. L'application "garantit le respect de la vie privée des utilisateurs", assurent aussi les autorités.
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