Evasion de Redoine Faïd : les surveillants ont eu du mal à convaincre la police

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La rédaction de France-Soir
Publié le 06 juillet 2018 - 23:05
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L'hélicoptère Alouette II abandonné à Gonesse, dans le Val d'Oise, après l'évasion par les airs de Redoine Faïd, le 1er juillet 2018 de la prison de Réau, en Seine-et-Marne
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© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
les survaillants ont eu du mal à convaincre la police que l'évasion de Redoine Faïd n'était pas une blague.
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Lors de l'évasion de Redoine Faïd dimanche, le surveillant qui a donné l'alerte a eu du mal à convaincre le commissariat le plus proche. Après avoir appelé le 17, il a en effet dû convaincre son interlocuteur que ce n'était pas "une blague".

Le braqueur Redoine Faïd s'est échappé du centre pénitentiaire de Réau, en Seine-et-Marne, dimanche 1er juillet. Et selon le JDD, la police n'est pas intervenue aussi vite qu'elle aurait pu.

Cette évasion digne d'un film d'action a en effet semblé peu plausible au policier du centre d'appels du numéro d'urgence de la police.

L'enquête interne lancée pour découvrir si aucune erreur n'avait été commise a révélé quelques dysfonctionnements.

A voir aussi: Evasion de Redoine Faïd - il y aura "des sanctions" contre ceux "qui auraient failli"

Ainsi lorsque l'hélicoptère grâce auquel le détenu s'est enfuit s'est immobilisé dans les airs au dessus de la cour d'honneur de la prison, un surveillant a tenté de prévenir la police.

Il a d'abord utilisé son téléphone d'urgence qui n'a pas fonctionné, il a alors composé le numéro 17 sur son téléphone portable pour rentrer en contact avec les services d'urgence.

Mais après avoir rapidement expliqué la situation, peu commune il est vrai, au policier chargé de réguler les appels le surveillant s'est vu répondre "est-ce que c'est une blague?".

Il a alors dû parlementer avec son interlocuteur pour le convaincre que l'évasion n'était pas une affabulation ou un canular téléphonique.

Le premier surveillant n'a pas réussi à faire comprendre au policier que la situation était sérieuse. Enervé, il a laissé l'un de ses collègues expliquer au policier ce qu'il se passait au centre pénitentiaire. Après un long appel, le policier a enfin concédé à faire intervenir une équipe (une seule voiture "sans gyrophares").

Mais les forces de l'ordre sont arrivées quelques minutes après que l'hélicoptère, et Redoine Faïd à l'intérieur, ne se soit envolé.

Le délégué syndical de l'UFAP-UNSA-Justice, Loïc Delbroc, a cependant estimé qu'une arrivée plus rapide des policiers n'aurait pas forcément changé quelque chose. "Ils ont des armes plus lourdes que nous, mais ils n’auraient pas pu tirer sur l’hélicoptère non plus. Et il y aurait peut-être eu des blessés. (…) Nos collègues s’en veulent de ne pas être intervenus, même s’ils ont fait tout ce qu’il fallait, tout ce qu’ils pouvaient. Par exemple, toutes les grilles étaient bien fermées, celles que le commando a dû découper à la disqueuse".

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