Explosions de Berre-l'Etang : découverte d'un possible système de mise à feu
La piste d'un acte de malveillance semble se concrétiser dans l'affaire des deux explosions survenues mardi 14 juillet sur un site pétrochimique de Berre-l'Etang dans les Bouches-du-Rhône appartant à la socitété LyondellBasell.
En effet, les enquêteurs, des membres de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) et des gendarmes de la section de recherches de Marseille, "ont trouvé mercredi matin des éléments qui pourraient constituer, s'ils sont identifiés en tant que tels, une chaîne pyrotechnique", c'est-à-dire un système de mise à feu.
Un peu plus tôt ce mercredi matin, ces mêmes gendarmes avaient découverts des trous importants dans le grillage qui entoure les deux cuves de stockages (distantes de 500m) où ont eu lieu les explosions de mardi.
Les enquêteurs s'interrogent sur le lien possible entre ce double incendie et le vol d'explosifs à Miramas. Au total ce sont 76 détonateurs, dix pains de plastic de 250 grammes chacun, 66 bouchons-allumeurs de grenades et 40 "corps de grenades" (partie de la grenade qui contient l'explosif, sans le système d'allumage) qui ont été dérobés sur un site militaire à Miramas dans la nuit du 5 au 6 juillet. En effet, les deux sites ne sont distants que d'une trentaine de kilomètres.
"Tout est possible", confie toutefois une source proche de l’enquête, "cela peut être une vengeance liée à un conflit social, un licenciement. Des individus d’une boîte concurrente voulant déstabiliser LyondellBasell. Un voisin lassé par l’odeur et les nuisances du site. Un ou plusieurs activistes voulant prouver que les sites Seveso sont mal protégés. C’est très ouvert et, pour l’instant, nous avons peu d’éléments exploitables puisque tout est carbonisé".
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a écrit mardi aux préfets de zone de sécurité et de défense, de région et de département, dans le but de renforcer la sécurité des sites industriels.
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