Fausse alerte à la bombe : l'hôpital Georges Pompidou fermé plusieurs heures
Tout semble indiquer qu'il s'agissait d'un canular de très mauvais goût voire malveillant. L'accès à l'hôpital européen Georges Pompidou (HEGP, dans le XVe arrondissement de Paris) a dû être interdit pendant plusieurs heures vendredi 18 suite à une alerte à la bombe qui s'est avérée ne reposer sur rien. Elle a cependant mobilisé d'importants moyens de sécurité et entravé le travail des équipes médicales.
L'appel anonyme faisant état d'une alerte à la bombe a été passé peu après 14 heures, selon Le Parisien. Et ce n'est que trois heures plus tard que le doute a été levé, sans permettre la reprise immédiate des activités normales de l'hôpital.
Une fois l'appel reçu et "en accord avec les autorités de police, il a été décidé par mesure de précaution de fermer les accès à l’HEGP", a alors fait savoir l'Assistance public Hôpitaux de Paris (AP-HP). "Le personnel (a été) informé de prévenir de toute situation inhabituelle au sein des services ou de présence de colis ou bagage suspect".
Les plus de 1.000 lits que compte l'hôpital n'ont pu être évacué mais "les mouvements des patients (ont été) limités au maximum au sein de l’hôpital". Par ailleurs, les urgences ont été redirigées vers d'autres établissements de l'AP-HP.
Des spécialistes du laboratoire centrale de la préfecture de police (auquel appartiennent notamment les démineurs), ainsi que des brigades cynophiles ont été déployés sur place, mais n'ont découvert aucune trace d'un quelconque engin explosif.
"Après autorisation des autorités de police" il a été décidé par l’AP-HP " en lien avec la Direction de l’hôpital européen Georges Pompidou, de lever l'alerte et de réouvrir les accès à l’hôpital, qui avaient été fermés pendant 3 heures", a-t-elle fait savoir à 18h30 vendredi. Les urgences n'ont cependant pu rouvrir qu'à 21 heures.
On ignorait encore ce samedi 19 si une enquête avait été ouverte pour découvrir l'identité de l'auteur de l'alerte, lequel risquerait une peine de prison et d'amende. En effet, selon l'article 322-14 du code pénal: "Le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu'une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende. Est puni des mêmes peines le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information faisant croire à un sinistre et de nature à provoquer l'intervention inutile des secours".
Dans le climat actuel de menace terroriste, ce genre d'alertes prend une autre dimension. En témoigne le "swatting" (canular visant à faire déplacer le plus important dispositif policier possible) commis par deux adolescents en septembre dernier, avec pour "cible" une église du Ier arrondissement.
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