Fellations forcées et photos pédophiles, la fillette veut "papa en prison"
L'évocation de l'affaire à la barre est particulièrement éprouvante. Un tribunal belge devait juger cette semaine Guy W. un homme habitant à Sivry-Rance et sa complice, une certaine Sandrine habitant à Viroinval. Le duo prenait des milliers de photos et de vidéos mettant sexuellement en scène leurs enfants, dans des postures particulièrement atroces et perverses.
C'est l'épouse de Guy W. qui, en août 2017, prévient la police, comme le rapporte les journaux du groupe Sudpresse. Sa petite fille de neuf ans avait quelque chose à lui dire mais ne pouvait pas parler. Elle griffonne alors un petit mot: "Papa m’a fait des photos toute nue. Il m’oblige. Il m’a fait sucer son zizi". La mère dénonce immédiatement les faits. Et l'enquête va mettre à jour les terribles agissements du père.
L'homme s'est en effet rapproché d'une autre femme qui a participé avec Guy aux productions d'images pédopornographiques: cette dernière mettait à disposition deux de ses sept enfants tandis que l'homme, lui, imposait à sa fille et à son petit garçon de participer aux prises de vue perverses. Les images sont insoutenables: godemichet dans la bouche des fillettes, fellations forcées, caresses imposées sur la suspecte, en tout plusieurs dizaines de milliers de photos ont été réalisées.
L'enquête montrera que l'accusé a commencé à se livrer à ces actes de débauche lorsque sa femme –qui ne supportait plus ses exigences sexuelles– a décidé de faire chambre à part. Le début de l'horreur pour les enfants du pédophile.
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A la barre du tribunal, seule Sandrine était présente, Guy, lui, ne s'est pas présenté. Fait rare, l'expertise psychiatrique a clairement admis que les protocoles de soin proposés habituellement aux pédophiles n'avaient pour eux aucun intérêt. "Une thérapie n’est pas souhaitable car elle leur permettrait de renforcer leur perversité et de se perfectionner pour éviter d’être pris dans le cadre d’une récidive qui est hautement probable".
"Je veux que la police mette mon papa en prison", avait déclaré l'une des filles de Guy aux enquêteurs. Il devrait y rester de longues années: la justice a requis un minimum de 18 ans de détention pour le père, et 15 ans pour sa complice.
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