Fusillade d'Orlando : l'Etat islamique revendique la tuerie d'Omar Mateen
Moins de 24 heures après les la fusillade d'Orlando -dans la nuit de samedi 11 à dimanche 12-, la piste du terrorisme islamiste a été largement renforcée par une revendication de l'Etat islamique (Daech). Un communiqué de l'agence de presse Amaq -liée à l'organisation terroriste- affirme que "l'attaque armée qui a visé une boîte de nuit gay dans la ville d'Orlando, dans l'État américain de Floride, qui a laissé plus de 100 morts ou blessés a été menée par un combattant de l'Etat islamique".
Cette piste avait très tôt été évoquée par le FBI qui avait déclaré que le tireur Omar Seddique Mateen, un Américain d'origine afghane de 29 ans, était soupçonné d'avoir "des sympathies" avec des organisations terroristes. Les enquêteurs fédéraux l'avaient d'ailleurs interrogé ces dernières années sans que soit donné suite. Il aurait également appelé les urgences peu avant la fusillade pour prêter allégeance à Daech.
Son père, Mir Seddique, a cependant assuré à la chaîne NBC que le massacre n'avait "rien à voir avec la religion". Selon lui, son fils était viscéralement homophobe. "Nous étions dans le centre-ville de Miami (...) et il a vu deux hommes qui s'embrassaient devant les yeux de sa femme et son enfant, et il est devenu très énervé". Son ex-femme, qui a fuit au bout de quelques mois de vie commune, le décrit comme un homme violent et ayant des problèmes mentaux.
Le bilan provisoire de la fusillade était toujours ce lundi 13 de 50 morts et 53 blessés, ce qui en fait la pire tuerie de l'histoire américaine. Les circonstances exactes de l'attaque restent floues. Mais selon les premiers éléments, Omar Seddique Mateen est entré vers 2 heures du matin dans le Pulse, club gay d'Orlando, armé d'un fusil d'assaut AR-15 et d'une arme de poing et a ouvert le feu.
Un officier de police, qui travaillait comme agent de sécurité dans le club et rejoint par deux collègues qui se trouvaient à proximité, aurait riposté. L'attaque se serait alors transformée en prise d'otages dans les toilettes de l'établissement. Vers 5 heures, le SWAT a lancé l'assaut et à l'issue de nouveaux échanges de tirs, Omar Mateen a été tué.
Le président Barack Obama a condamné "un acte de terreur et de haine", dénonçant une fois de plus la facilité avec laquelle il est possible de se procurer des armes aux Etats-Unis. Le sulfureux candidat Républicain à la Maison-Blanche Donal Trump lui a très vite reproché de ne pas avoir mentionné l'islamisme radical dans son intervention, réitérant sa promesse de campagne d'interdire aux musulmans l'accès au territoire américain. Hillary Clinton a dénoncé un "acte tragique" et a reporté un meeting de campagne prévu mercredi avec Barack Obama.
Sans qu'un lien ait pu être établi, un américain de 20 ans, James Howell, a été arrêté dimanche en Californie avec plusieurs armes de guerre et des produits chimiques pouvant servir à la fabrication d'explosifs. Il aurait déclaré vouloir se rendre à la Gay Pride de Los Angeles, mais ses intentions exactes doivent encore être précisées.
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