"Gaz hilarant" : les autorités réagissent aux dangers du "prtxo"

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La rédaction de France-Soir
Publié le 19 décembre 2018 - 18:24
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Un chirurgien anesthésiste  et son patient
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© ERIC FEFERBERG / AFP
Utilisé en médecine, le protoxyde d'azote peut être mortel.
© ERIC FEFERBERG / AFP

L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) va publier jeudi un rapport sur les risques du protoxyde d'azote ou "proto", un gaz hilarant facile à se procurer légalement dont l'usage se répand chez les jeunes, malgré des dangers mortels.

Le "gaz hilarant", protoxyde d'azote de son vrai nom et surnommé "proto" par ses utilisateurs récréatifs, a commencé à faire parler de lui pour ses dangers il y a quelques mois, alors que son usage se répandait chez les jeunes.

Le phénomène a depuis pris une ampleur suffisante pour que l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) ordonne la rédaction d'un rapport qui sera publié jeudi 20. Il faut dire que cette substance peut s'avérer mortelle et est pourtant facile à se procurer en toute légalité. Un défi pour les autorités.

On en trouve en effet dans les siphons de crème chantilly, disponibles à la vente sans aucune restriction. Les amateurs de "proto" utilisent ces cartouches de gaz pour remplir un ballon, le produit pouvant causer des brûlures au visage en cas de projection directe. Puis ils l'inhalent afin d'obtenir ses effets rapides: euphorie, ivresse, rires incontrôlables, distorsions visuelles et auditives.

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"A forte dose, sa consommation peut aussi entraîner une confusion, une désorientation, des difficultés à parler et à coordonner ses mouvements, une faiblesse musculaire, un ralentissement ou des irrégularités du rythme cardiaque", prévient Drogues info service. Des séquelles de longue durée sur la mémoire ou les performances sexuelles, entre autres, peuvent également survenir.

Mais surtout, la consommation de protoxyde d'azote est potentiellement mortelle car elle provoque une chute du niveau d'oxygène dans le sang. "Sa toxicité accumulée dans le sang peut aussi toucher le cœur et entraîner un arrêt cardiaque", note Mourad Benyamina, anesthésiste-réanimateur à l’hôpital Saint-Louis, interrogé par Le Parisien. Et de rappeler que s'il est utilisé en médecine, "ce gaz n’est pas pur comme dans les capsules de chantilly! Il est toujours mélangé à 50% avec de l’oxygène. On ne le donne jamais plus d’une fois dans la journée à un même patient".

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