Gilets jaunes Acte 18 : appels à la radicalisation et violences annoncées samedi 16
L'acte 18 des Gilets jaunes prévu samedi 16 mars pourrait donner lieu à des actions plus radicales, alors que le mouvement semble arriver à la croisée des chemins. Certaines figures de la contestation laissent d'ailleurs clairement entendre que des violences importantes sont à redouter.
Remobilisation ou début de la fin? Quel que soit le nombre de manifestants, l'acte 18 des gilets jaunes samedi 16 mars devrait constituer un tournant dans le mouvement. Tournant qui pourrait aussi s'exprimer dans le mode d'action, ce qui peut laisser craindre une flambée de violences.
Les Gilets jaunes semblent en effet arrivés à la croisée des chemins sur plusieurs plans. L'acte 17 du 9 mars dernier avait en effet entériné la baisse régulière du nombre de manifestants dans les cortèges parisiens hebdomadaires, avec la plus faible participation enregistrée depuis le 17 novembre.
Face à ce constat, plusieurs figures du mouvement ont appelé à une remobilisation pour cette date symbolique, à l'approche des quatre mois du mouvement et de la fin du Grand débat national prévue le 18. Ce qui pour certains passera par un retour à la forme de lutte originelle, avec une radicalisation assumée.
Voir: Gilets jaunes acte 18: mobilisation, mutation ou essoufflement le 16 mars?
"Qu'on se le dise, le 16 mars restera dans l'histoire du mouvement des Gilets Jaunes. Cet acte 18 se prépare depuis plusieurs semaines et des Gilets Jaunes de toute la France s'apprêtent à venir manifester à Paris. Et pas pour une manif déclarée au cortège totalement nassé. Il s’agit de poser les bases d’une montée en puissance du mouvement de révolte et l’inscrire dans la durée autant que dans la radicalité", a prévenu Eric Drouet sur Facebook. Déjà samedi 9, quelques centaines de Gilets jaunes avaient refusé de suivre le cortège autorisé, préférant rester près de l'Arc de Triomphe.
Or, depuis novembre, les moments où les cortèges cessaient de bouger (rassemblements statiques ou zone de dispersion) ont régulièrement été ceux où les violences survenaient . Si des affrontements ont encore eu lieu ces dernières semaines à Paris et en province, les manifestations déclarées ont globalement moins dégénéré.
"Le 16, il va se passer ce qu'il va se passer. J'en ai plus rien à foutre. (Je ne dirais plus) aux gens: «Restez calme». On a essayé d'être cool (...) Cela n'a rien donné", a lâché Maxime Nicolle dans une vidéo. L'ampleur d'éventuelles violences devrait cependant dépendre du nombre de manifestants qui choisiront de venir à Paris et dans quelle logique.
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