Gilets jaunes : la "Main jaune" incendiée lors de la levée d'un barrage (photos)
Alors que la mobilisation des gilets jaunes a largement faibli samedi 15, de nombreux appels -notamment du gouvernement- ont été lancés pour que les barrages installés sur les ronds-points de France soient levés, avec la menace d'une évacuation par la force.
Dans ce contexte, un baroude d'honneur de manifestants de la Vienne a mal tourné dans la nuit de dimanche 16 à ce lundi 17, à Châtellerault. Les gilets jaunes y avaient construits un campement auquel ils ont décidé de mettre le feu avant l'évacuation annoncée pour ce lundi. Mais l'opération a mal tourné. Une sculpture d'une vingtaine de mètres de haut représentant une main levée vers le ciel et sur laquelle circulaient des voitures, la "Main jaune", a également brûlé.
Il ne restait ce lundi qu'une grande colonne calcinée de l'œuvre du sculpteur Francis Guyot, installée en 2010 -"totem de l'identité ouvrière et industrielle de la ville" selon les mots de l'ancien Premier ministre et ancien sénateur de la Vienne Jean-Pierre Raffarin- devenu un symbole des gilets jaunes de la région au cours des semaines passées.
Voir: "Ca suffit!": Castaner appelle à lever les blocages des "gilets jaunes"
Une enquête a été ouverte pour établir l'origine du sinistre, notamment de savoir si l'incendie du campement s'est accidentellement propagé à la sculpture ou si celle-ci a été volontairement incendiée. Mais déjà, le maire de la ville Jean-Pierre Abelin a déclaré condamner "ce type d’action surtout si elle se confirmait d’origine criminelle".
Je suis très triste pr l’auteur de l’œuvre #FrancisGuyot et atterré pr les 500 personnes qui ont contribué à la réalisation de la #MainJaune qui était devenue un totem de @Chatellerault86. Je condamne ce type d’action surtout si elle se confirmait d’origine criminelle. @sdis86 pic.twitter.com/LV5jfzLtRZ
— Jean-Pierre ABELIN (@jpabelin) 16 décembre 2018
Les évacuations de ronds-points et d'axes routiers bloqués dans le cadre de la mobilisation des gilets jaunes vont se "poursuivre", a affirmé Christophe Castaner ce lundi, ajoutant que cette mobilisation devait cesser.
"Ca suffit pour la sécurité des gilets jaunes, de nos concitoyens, pour la sécurité de nos forces de l'ordre (...) On ne peut pas continuer à paralyser l'économie française, paralyser le commerce dans nos villages, dans nos villes en «embolisant» un rond-point", a expliqué le ministre.
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