Gilets jaunes : le Préfet de police rappelle les conditions d'utilisation du Flashball
La controverse autour des lanceurs de balles de défense (LBD) est relancée depuis le début du mouvement des gilets jaunes. Des nombreuses personnes ont en effet été blessées par les balles tirées par les policiers lors de débordements des manifestations.
Certains manifestants gilets jaunes ont ainsi perdu un œil ou ont même été placés dans le coma face à la gravité des blessures.
Mardi 15, le Préfet de police Eric Morvan a tenu à rappeler à ses troupes les conditions d'utilisation de ces armes, aussi appelées LBD 40 (pour lanceur de balles de calibre 40mm).
Dans un message que France 3 a pu se procurer, Eric Morvan a précisé que les LBD pouvaient être utilisés "lors d'un attroupement (...) en cas de violences (...), à l'encontre des forces de l'ordre" ou "si elles ne peuvent défendre autrement le terrain qu'elles occupent".
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Le patron de la police nationale a donc estimé que ces "circonstances correspondent aux émeutes urbaines auxquelles les policiers sont actuellement confrontées".
Seulement, il a précisé que les policiers ne devaient pas oublier quelques règles de base lorsqu'ils utilisaient de telles armes, qualifiées de "non létales". Il a ainsi invité ses hommes à "veiller rigoureusement au respect des conditions opérationnelles".
Ainsi il a rappelé que "le tireur ne doit viser exclusivement que le torse ainsi que les membres supérieurs ou inférieurs". La tête ne doit pas être visée. Une règle pas toujours respectée au vu de certaines blessures des manifestants.
"Après un tir et en cas d'interpellation, dès que l'environnement opérationnel le permet, il convient de s'assurer de l'état de santé de la personne et de la faire prendre en charge médicalement si son état de santé le justifie", a poursuivi Eric Morvan qui a demandé le "respect très strict des dispositions contenues" dans son message.
Des règles qui vont donc être rappelées aux policiers visiblement pas toujours au fait de la marche à suivre. Ainsi dans une vidéo diffusée mardi sur les réseaux sociaux, des policiers affirmaient qu'ils avaient tout à fait le droit de viser la tête avec un LBD 40.
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