Grande-Synthe : plusieurs blessés lors d'une fusillade dans un camp de migrants
Il n'y aucune victime mais plusieurs blessés. Une fusillade entre deux bandes rivales de passeurs a éclaté mardi 26 au cœur de "la jungle" de Grande-Synthe dans le Nord où vivent quelques milliers de migrants. Selon France Info, l'une d'entre elles serait afghane et l'autre libanaise. Elles organiseraient les passages jusqu'en Grande-Bretagne et se disputeraient le camp. D'après un responsable syndical cité par Le Figaro, un problème de religion serait à l'origine des coups de feu.
Au cours de cette rixe, au moins quatre personnes ont été légèrement blessées, dont deux par arme à feu, une par arme blanche et une par un coup de bâton, a indiqué le procureur de la République, Eric Fouard précisant que le parquet de Dunkerque a ouvert une information judiciaire pour "tentative d'homicide". Il devrait entendre les blessés "le plus rapidement possible" mais cette étape pourrait prendre du temps "car il faut trouver des traducteurs".
Suite à cet affrontement, qui s'est soldé par deux interpellations, un important dispositif de sécurité a été déployé aux abords et à l'intérieur du camp avec une équipe du Raid, une brigade de gendarmerie mobile, un escadron de CRS et deux équipes cynophiles à la recherche d'éventuelles armes et explosifs.
Ce camp, situé à une quarantaine de kilomètres de distance de Calais, abrite quelque 2.500 migrants. Récemment, le leader de l'opposition britannique, le travailliste Jeremy Corbyn, s'est rendu sur les lieux, dénonçant leurs conditions de vie. "Certaines personnes, sont ici depuis des mois, voire plus, dans le froid, dans l'humidité, sans éducation correcte, sans accès aux médecins, ni aux dentistes et avec un accès limité à la nourriture (...), ces conditions sont une honte", avait-il déclaré avant d'ajouter: "la Grande-Bretagne doit faire davantage pour résoudre le problème".
Un message qui semble avoir fait échos puisque d'ici la mi-février, les habitants de ce camp devraient déménager vers un autre en cours d'aménagement. Son financement, d'une hauteur de 2,5 millions d'euros, est assuré en grande partie par l’ONG Médecins sans frontières (MSF).
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